Ce matin, j’ai bien cru rêver
Sept heures du mat, je me levais
Je tâtonne pour faire mon café
J’entend une voix me parler
« Alors, comment vas-tu dit-elle ? »
Sur un p’tit air de ritournelle
« Tu oublies ton amie fidèle »
Je suis seul, d’où vient cet appel ?
Je deviens fou dis-je tout bas
Quand la voix reprend derrière moi
« Mes cordes rouillent sans tes doigts »
« Mon bois pleure sans tes mains sur moi »
Puis me vient une étrange idée
Serai-ce ma guitare qui parlait ?
Elle souffre et se sent délaissée
Comme une maîtresse abandonnée
Alors je la prends dans mes bras
Je la caresse du bout des doigts
Je sens le vernis de son bois
« Fais moi chanter » dit-elle tout bas
Ma main gauche dessine un accord
De la droite j’effleure son corps
Je me saisis d’un médiator
Je la sors de sa petite mort
Jamais elle n’a si bien chanté
Comme pour me remercier
De l’avoir enfin retrouvée
Les objets sont pas rancuniers