Les chevaux debout dans la boue, suffoquent
Au loin le vent se lève, c’est la tempête qui gronde
Le loup hume l’air et mord sans équivoque
C’est dans sa nature, une âme furibonde !
Alors le premier cheval mis à terre, geint écumant,
Les naseaux palpitants.
Le loup s’acharne davantage, il sème la misère.
Il aura leur peau, à ceux qui traînent
Au lieu de partir à la guerre.
Ainsi plusieurs étalons se meurent
Certains reviennent pourtant des combats
En arborant fièrement médailles et honneurs
Eux ne veulent pas tomber plus bas.
Un alezan cuivré supplie des yeux l’animal :
Ne me tue pas mon ami, regarde-moi, j’ai la noblesse
Toi tu ne l’as pas,
Alors abaisse la voix..
Mais les dents sauvages mettent fin à sa détresse !
Le loup n’est pas cruel
Car la tempête passée,
Le sang emporté et la boue séchée
Il a laissé place à de vertes prairies
Où pâturent des chevaux plus beaux, plus blancs
Aux ailes et aux plumes d’argent.
Ceux-ci il n’y touchera pas
Il a quitté un moment la meute
Et regarde au loin sur ses pattes de feutre
La plaine s’étendre paisible en contrebas
Et ses fidèles
S’étirer dans l’arc en ciel.