La lumière d’or
traverse en oblique
les arbres décharnés battus par le vent
et laisse au sol la trace des squelettes
traverse en oblique
les arbres décharnés battus par le vent
et laisse au sol la trace des squelettes
L’automne avale la lumière du jour
dispersée par les gouttes de pluie
et recrache quelques morceaux de ciel
entre deux langues de brume
L’automne aspire la sève sèche
des derniers feux de joie
et saigne longtemps le soir
pour toute la douleur du monde.