Dans un jardin fleuri était planté un mat.
C’était un arbre mort couvert de pompons blancs,
A son sommet écrit en lettres grand format
« Honneur à tes trente ans, au service des gens ».
« C’est un arbre de mai » m’avertit un voisin
Qui me voyait songeur devant le grand totem.
« Il permet d’honorer de bons concitoyens,
des élus du peuple, des hommes que tous aiment ».
Cette idée me plaît de montrer aux passants
Le lieu où habite un homme qui a gagné
L’amour de ses proches, d’amis reconnaissants,
Un être aux qualités que l’on doit souligner.
Il n’est de bel hommage que l’affection des siens.
Toutes les médailles ou les colifichets
Ne sont que poudre aux yeux, de médiocres moyens
Pour flatter un ego désirant s’afficher.