Gitane, toi qui flânes insolente
Dans les rues de Burgos
Tu ries, des amours impatientes
Et des flèches d’Eros
Et comme une étoile filante
Qui plane au milieu du cosmos
Gitane, tu ne vois pas l’attente
Des désespérados
Tes reins, sont des cibles émouvantes
Pour un pistolero
Tes hanches, une vague ondoyante
Pour un marinéro
Ta peau, une terre accueillante
Tes seins, sont un Eldorado
Ta voix, une muse enivrante
Pour un jongleur de mots
Ta bouche est une île attirante
Pour les conquistadors
Ta croupe, une piste évidente
Vers des îles au trésor
Gitane, tu parles comme on chante
Tes yeux, sont des jeteurs de sorts
Tes lèvres ont la teinte amarante
Du sang des matadors
Du sang des matadors