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Lubosse

Poèmes divers 24 juillet 2007
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Trop peu de gens imaginent la souffrance des chaises

Je vis sur un tabouret. La plupart vivent sur des chaises. Certains moins, deux pieds, un pied, la pointe d’un seul pied, zéro pied, mais alors ils boitent, ils dansent, ils lévitent et ça ne compte pas, il faut s’asseoir.
S’asseoir est le propre de l’homme, et aussi rester assis un certain temps.

Philatélie-Spinoza-Automobile
Galop-nuages-dessin
Jardin-élégance-argent
Traversée-chats-locomotive à vapeur.
Pour s’asseoir il faut au moins trois pied.
Combien de pieds peut-on figer sous une paire de fesses je dirais quarante (en jouant sur la largeur de l’assise et la finesse des pieds en matériaux composites), ce qui donne des milliards de possibilités, mais aucun objet ne comporte plus de quatre pieds c’est inutile, si on ne compte pas les tables où il est malséant de s’asseoir.

Avec 3 pieds et cent mille mots possibles ça fait déjà beaucoup de possibilités mais pas encore assez pour asseoir toute l’humanité. C’est grâce à la chaise que chacun peut s’asseoir sur une combinaison qui lui est propre, sa chaise. Chacun sa chaise ses aïeux ont eu leur chaise, sa descendance l’aura pour les siècles des siècles.

Mais je préfère le tabouret. La chaise j’ai essayé c’est trop. Porte-jarretelles, légumes, nager, pouvoir. Chocolat, violence, fourmis, levure. Famille, impact, rivière, désir. Villa, maman, livre, clavier. J’ai longtemps essayé, mais c’était un tabouret qu’il me fallait, et enfin je l’ai trouvé : paysage-oiseaux-amandes. J’ai eu de la chance il était beau il était libre, ça devient dur de trouver un tabouret qui ne soit pas déjà occupé.
Tu avais essayé « moi-égo-encore moi » et bien sûr c’était pris, tu cherchais ton tabouret et comme ça tu es venue t’asseoir sur mes genoux, pour ce qu’il y avait en dessous.
Mon tabouret s’est effondré.
Nous gisons. Nous gîmes.
Gisant, nous fîmes ce que font homme et femme que gésir indispose et à un moment, même, nous eûmes 6 pieds où personne dieu merci ne vint s’asseoir. Et puis finalement on a aligné nos deux ventres aux plafond et on l’a regardé en pensant à la souffrance des chaises. Peu de gens imaginent la souffrance des chaises comme nous deux à ce moment là l’avons fait, le fîmes, allongés épuisés aux pieds d’un tabouret, pieds écartelés comme ceux d’un cheval libéré trop tôt par l’hélicoptère qui le transférait d’une arrivée d’étape du tour de France à cheval au départ de celle du lendemain. Dans ces cas là même quatre pieds ferrés ne suffisent pas.
Cheval-hélicoptère-étape ? Non, je crois qu’on va rester couchés.

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