A : Marine
Après plus de vingt ans je retrouve les sonnets
Je caresse les mots, en amont...en aval
Je réveille l’aube, capte la lumière
Suis de mes yeux flétris la même rivière...
J’ai l’âme tourmentée devant un sort fatal
Le convoi des jours continue sa marche
Brise ou aquilon, je vis du poids des jours
Je n’ai plus de regret pour mes anciens séjours
L’ombre qui me cerne ravine mon arche
Tout n’est qu’évasion, levers sur les dunes
Des miroirs imagés de mes vers singuliers
Ma lyre s’accorde sous les pas réguliers...
Que de jours égarés... de veillées de lunes...!
Je m’en vais, échoue, comme de vieux marins
Sur de profonds récifs qui écorchent les mains...!
Mercredi 23 Juillet 2003
Khénifra / Maroc