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Alzire

Poèmes divers 13 avril 2008
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La danseuse céleste

Voici un autre texte de mon recueil, toujours en lien avec l’image de la femme. Ce dialogue est inspiré d’un haiku de Basho.
Après le réveil, ce songe comme certains d’entre vous ont fait remarquer, l’être féminin se présente comme une aurore boréale.

Le pêcheur :
Je rentre dans ma barque pour pêcher. Je n’ai fait que ça. Toute ma vie. Pêcher. Les poissons. Les algues. Les chaussures. Je rentre dans ma barque pour pêcher. Toute ma vie. Depuis hier jusqu’à aujourd’hui. Le temps est si long quand on vit dans une barque.

L’apiculteur :
Je vis auprès de mes fleurs. Auprès de ma reine. Mais sur ton lac, il n’y a pas de fleur. Je ne pourrai pas vivre comme toi. Une barque sur un lac. J’ai besoin de nectar et des hectares de senteurs. Sur l’eau, il n’y a que le désert.

Le pêcheur :
Pourtant il y a tant de vie. En-dessous, comme à six pieds sous terre. Il n’y a que Silence. L’espace et serein. Il regorge des montagnes de poissons et de mystères savoureux.

L’apiculteur :
Ne veux-tu pas m’accompagner dans ma gestes de cueillettes ? Tu ressasses sans cesse les bas fonds. C’est triste toute cette vase qui ne contient pas de fleur.

Le pêcheur :
Je ne peux pas. Je dois attendre l’aurore. J’attends l’aurore. Malgré ce désert d’eau, il viendra éclore une tendre beauté. Même ici, dans ton reflet, en attendant que le poisson chat morde, à côté de toi viendra éclore une tendre pensée.

Et ils virent le rose d’une aurore boréale. Une danseuse céleste qui faisait des gestes fins. Et ils virent le clair de lune inonder le miroir.
La nuit, le pêcheur vole. Il ne dort pas.
Et l’apiculteur, qui s’endort le soir, frissonne. L’étonnement de la couleur dans le noir.
Et ils virent le rose d’une aurore boréale. Une danseuse céleste qui embaumait l’air.

Le pêcheur :
Si je demeure sur ce long miroir, c’est pour revoir à l’infini les traits d’une jeune fille que j’ai préférée. Avec ses éclats de lunes et ses prunelles étoilées. Elle s’admire encore dans ce lac où elle s’est noyée. Fatale à Narcisse, comment peut-on ignorer sa beauté ?

L’apiculteur :
La beauté est digne d’être cajolée. Regardez les fleurs et les abeilles. Aimait-elle les roses ? J’en vois partout autour.

Le pêcheur :
C’est son écharpe. Dans l’air du temps. Elle s’envole et elle lui échappe.

Au clair de lune, le pêcheur et l’apiculteur laissent la barque.
Et par le lac, ils entrent dans le ciel. Épris par une danseuse céleste au corps mouvant, ils embarquent.

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