Souvent il observait les vols d’engoulevents,
Qui font les soirs d’été des trilles sur le vent,
Sans –logis des nuages qui naissent sur les toits ;
Il leur enviait alors d’être libres sans roi.
La nuit le chérissait, l’accueillait dans ses bras,
Car lui la nourrissait de ses rêves d’enfant :
Voyages au pays où l’on n’ arrive pas,
Peuplé d’Elfes, de fées et de gris éléphants.
Il s’endormait à l’aube, croyant mourir enfin,
S’évader à jamais des torves lendemains
Et se donnait, confiant, au futur incertain.
Mais toujours, crevant les ténèbres venait,
Le jour, maillon du temps qui à toi l’enchaînait,
Etreinte mortelle chaque jour plus serrée.
Décembre 2005