Huit août deux mille huit, Pékin,
et l’été revient,
l’été des Olympiades !
Redis donc le doux mot d’hellène :
OLYMPE ! OLYMPE !
Voici l’été, l’été des olympiades !
Nous reverrons dans l’air du stade,
_claquez au vent les oriflammes_,
disques, marteaux, javelots,
et les spikes écorcher l’azur !
Des athlètes sans armes,
au long des méridiens,
ont conduit cœurs et flamme,
comme autrefois au bord du stade païen.
Et reviendra l’été,
l’été des olympiades !
Pour que le cycle recommence,
pour qu’il leur soit encore permis
de courir pour couper un fil,
de sauter pour franchir un fil.
Rappelle-toi l’été,
l’été des olympiades !
Les nations enthousiastes
vont se défier encore,
et se battront encore !
Mais avant de lutter,
feront l’une et les autres
un serment pacifique...
Et après les combats,
se serreront la main,
vainqueurs et vaincus,
feront avec le bras
un grand salut romain,
tandis que sur l’autel,
au plus haut des gradins,
le flambeau d’Olympie
lève les bras au ciel,
Eclaire les cœurs ressuscités.
Quand ce sera l’été,
l’été des olympiades !
Nous reverrons dans l’air du stade
claquer au vent les oriflammes de la fraternité...