Deux mains qui savent trop ce que veulent les autres...
Les deux autres aussi...
Tardant à l’abandon qu’ils brûlent de goûter,
L’autre bien hésitant des impudeurs de l’un,
Les deux corps enlacés, les seins contre les seins,
Blasphèment en frôlant les abords du brasier.
Tant d’interdits bravés, d’émois contre-nature,
Arquent leurs corps de femme à l’étrange aventure,
Quand ces doigts bien trop fins, trop savant de leurs vœux,
Leur offrent des soupirs qu’aucun homme ne peut.
Trop douces sont ces peaux qui n’ont pas l’âpreté
De la jute virile des communs duos.
Depuis, soie et satin, s’accouplent au cachot
Où la sensualité est seule à accéder.
Les yeux clos, évanouies, frontières franchies,
Les frissons partagés qu’ont fait vingt ongles longs
Sur leurs corps au-delà des poids de la raison
Hors d’atteinte, déjà, des fantasmes non-dits...
Que des milliers de femmes ont pourtant enfouis.