Silencieuse
ton épaule coquine et voudrait me cacher
la peau du souvenir
le mystère en écailles, les parfums de la chair
silencieuse
Lire
et murmurer mes yeux
tes fleuves marengo, armes blanches, épines
le mélange fervent des lèvres assoiffées de
lire
Boire ce cercle noir de lumière chantée
par l’eau d’étoile au fond du puits
Boire à saouler mon âme
penchée sur ton épaule
alors
que tu écris
Je n’ai qu’un aller simple et le billet fané
Déjà ?
La nuque est étourdie
le cœur qui s’endormait et le corps en apnée
La vie double- vitrage
contre-morts grands ouverts
sur fenêtres sans faims
Boire
au printemps qui vient
Surtout,
ne pas effaroucher
ce feuillage d’oiseaux qui coule de tes doigts
et déchire les toits
de pépiements pointus
surtout
Silencieuse
rester..
Même les gouttes de pluie
fugitives impolies
demanderont pardon
de briser
le murmure
silencieux
de mes yeux...