Pleine lune
Ventre chaud d’éclosions secrètes
et rondes
Chair vultueuse, débuts du paradis..
Mon amant, mon Amour
Mes doigts gambadent sur ton dos
Tu dors..
Aller retour précis flou
Précis fou
Combe de tes reins frissons cambrés, s’échappent puis reviennent affamés
Laisse-moi t’approcher
Doucement, lentement
Dans l’ombre
Hésiter
Ton sommeil tisser
De rêves d’escapade
Sur mes pointes brunies
Et la rondeur des hanches
De la pointe de la langue
Cajoler ce creux tendre
Nuque offerte
A peine effleurer
Les senteurs de ta peau
Je suis une rivière aux lèvres parfumées
Toi, mon équateur brun ma mousson ma
fourrure
Plonge en mes eaux profondes
Monte
Monte l’inéluctable,
L’exquis au bord
de la douleur
comme une lave
ceinture le creux des reins
irradie au-delà
des frontières de tes mains
et je sens
battre
ce couloir sombre
où tu t’engouffre
passager en mes grottes farouches
passager tête nue
et je sens battre
plus vite
encore plus vite
le cœur
étreinte de l’enfoui
dépliement
du rythme
le corps
se cabre
et
ne
se
retient
plus.