Je rêve d’une liane amoureuse
de mes membres insomniaques.
Sur ma peau partout,
elle mélange de suaves succions
les mosaïques aux couleurs passées.
Elle me soupire et m’allaite
comme pour mieux me retenir
sur les frontières sonores
des envies tièdes et nocturnes.
D’inconnue, elle devient reine
au visage flou mais resplendissant
d’une couronne bleue.
Elle s’étire,
elle s’enroule,
elle se cambre,
et ses yeux sont les miens.
octobre 2005