M’amoureuse
Mon baiser explosait
Dans la rose sucrée
De ta corolle ouverte ;
Jamais jour ne connut
Une aube aussi parfaite
Que celle qu’allumait,
- Pour hâter ma défaite -
Ton corps à demi nu.
*
Mes mains pleines de toi
Façonnaient le silence
De ta peau en émoi ;
Dans tes seins érigés
Du plaisir qui s’avance,
Mon désir se noyait
- Immergeant en cadence
Sa sombre turgescence.
*
Cette partie de moi
Qui n’appartient qu’à toi
Filait entre tes doigts ;
Fleur rouge épanouie
Qui dit non, qui dit oui,
Au rythme de ton bras
- Et qui dresse sa bouche
Vers tes lèvres farouches.
*
Enfin la fleur s’ouvrait
En longs pétales blancs
Eclatés vers le ciel ;
Et toi, tu respirais
Ces effluves du temps
Où nous étions amants
- Lors ta langue cueillait,
butineuse, mon miel.
*
2004
***