Elle

Prisme languissant et profond de mon être. Fatale objet de mes tourments. C’est une souffrance si douce et si légère. Je me complais à te ressentir au fond de moi et à la fois cette boule qui bouillonne me brûle l’esprit. Fatale objet de mes sentiments. Pourrais-je te laisser te réaliser ? Pourrais-je te tenter ? Tant de questions sans réponses. Tant de réponses attendues. Fatale amour que j’ai envie d’étreindre. J’aimerais être en face de toi, te cajoler et te chérir. Même si ce n’est qu’une seule fois. Pour que pendant l’espace de cet instant je puisse me construire des souvenirs qui me tiendraient chaud quand tu n’es pas là. Pour que lorsque voyant arriver mes derniers jours je puisse crier : J’ai aimer en secret un être merveilleux. J’ai aimer d’un amour délicat et enfuit. Mais j’ai aimé toute ma vie ce souvenir.
Je veux me souvenir de ta chaleur de ton parfum, mais pas comme celui de quelqu’un que l’on croise et qu’on frôle sans le vouloir, de cet interdit qui me tourmente. C’est un rêve infini, une espérance sans lendemain. Je sais ce que je ressens et toi ? Je suis dans le tourbillon d’une avalanche qui m’écrase et me broie. Car plus je descends plus la pente devient raide, plus la fin du mont me semble long. Et malgré le rêve, je me force à rester dans ma réalité. A ne pas croire. A Faire tout pour éviter. Eviter à tout prix de souffrir. Parce que ce prisme qui est en moi me fait tellement de bien et en même temps tellement de mal. Aurais-je un jour la réponse à ce que je ressens... Pourrais-je me faire ce souvenir auquel je tiens tant ?