Enivrée, démantibulée, la tête lourde et l’esprit embrumé,
Saoulée, l’alcool triomphant apaise ma douleur lancinante.
Oublier ton départ, châtier la brûlure que le vide a tramé.
Les idées floues, étouffer les pensées de mon âme indolente.
Sans volonté, j’erre déprimée dans l’espace sans fin,
Je t’ai pourtant chercher dans les recoins la foule délavée.
Son bonheur opaque éblouit le reflet de mes jours éteints.
Le cruel retour du spectre de l’absence à encore frappé.
Le cœur soulevé, le teint blafard, les cheveux décoiffés,
J’attends ton retour aspirée par les tréfonds du néant.
Sentir encore ta bouche se poser sur ma peau irisée,
Tes caresses mutines faire frémir de douceur mes élans.
Toc toc, la gueule de bois trop pressée vient frapper,
Mais à ma porte aucun frisson pour m’émouvoir.
Même plus la force d’ouvrir ce vieux tube abîmé.
Mon lit et ma déprime seuls amis de mon désespoir.
Ps : Laisse-moi désirer que tu viennes me chercher.
Douce Mélancolie
16/09/2005