
CRI
Dans ton oreiller crie, sombre ainsi qu’un navire
Vivant mais ne vivant qu’en un cri séparé
De celle que tu sais ne vivre qu’avec elle ;
Et l’emporter soudain sur un battement d’aile
La vouloir,
Et lui dire :
Je n’aurai pas de part à la vie sans tes yeux,
Prends-moi au temps qui passe ou laisse-moi à Dieu.
Vivant mais ne vivant qu’en un cri séparé
De celle que tu sais ne vivre qu’avec elle ;
Et l’emporter soudain sur un battement d’aile
La vouloir,
Et lui dire :
Je n’aurai pas de part à la vie sans tes yeux,
Prends-moi au temps qui passe ou laisse-moi à Dieu.
AMOUR
Et tandis que flottaient aux vagues de ton corps
Mes mains, ces deux poissons glissant sur ta peau vive,
Je cueillis du silence un éternel instant,
Je compris l’univers qui naquit d’une flamme.
Comme lui mon hiver renaissait d’une femme.
J’étais un enfant nu, je suis d’elle vêtu
Nous ne serons plus qu’un lorsque nous serons deux
Et ne serons plus rien si ne nous aimons plus.
Tous les rouleaux marins, tous les soleils du monde,
Tous les chants du matin que le printemps inonde
Et la beauté du jour et les nuits de velours,
Ne sont rien sans ta main pour étreindre ma main.
Juin 2006