Mon cœur s’en est allé courir d’autres chimères
Mais il n’oubliera pas tous les bonheurs passés
Si pour gagner la paix, je dois gagner la guerre
J’affûterai mes armes et j’irai guerroyer
Je reverrai briller derrière d’autres paupières
La si belle lueur qui enflammait tes yeux
Mais qui vécut le temps que vit un éphémère
Eteinte par un vent changeant et capricieux
Revêtu de l’armure des guerriers de naguère
Je cernerai mon cœur de parois de béton
Et n’y pénètrera que celle qui fera taire
La douleur d’un passé, noir comme du charbon
Celle qui éclairera mes nuits de sa lumière
Et qui voudra m’aimer sans peur des lendemains
Qui saura ranimer mon cœur devenu pierre
Je saurai lui donner tout ce qui te revient
Son amour guérira la cruelle misère
Que fut notre rupture à l’automne venue
J’écroulerai les murs pour la belle infirmière
Et j’oublierai enfin ce passé révolu