T’en souviens-tu,tendre Amélie,
Quand nous voguions au fil de l’eau ?
Une brise légère ouvrait le pli
De ton corsage aux doux appeaux.
Tes joues,que l’air vif rosissait,
Te donnait un regard ému.
Mes folles idées se posaient,
Par mes yeux,sur ta frêle nuque nue.
Les arbres,autour de nous,
Formaient une cathédrale.
Les oiseaux,aux sifflements doux,
Berçaient nos rêves de pureté virginale.
Les rames rythmaient un chant
Rempli d’allégresse.
Nous étions,en ce temps,
Au plus fort de notre jeunesse.
Notre avenir se peuplait de tendres promesses,
Nous étions très amoureux.
Tu étais ma splendide déesse,
J’étais ton tendre chevalier preux.
Du temps a passé depuis,
Nous n’allons plus au fil de l’eau.
Tu es là,attentive,et puis,
Je t’aime autant que sur le bateau.
Filez,filez nos souvenirs,
Rien ne sera plus beau,
Qu’au temps charmant de nos soupirs,
Quand nous voguions"au fil de l’eau".