À ma fille richesse lointaine que j’aime
Telle étoile à la nuit mariée, vêtue de lumière
Elle scintille le phare-bouée pour ses pairs
Navigants des mers menaçés par écueils
Sous cieux de brume par la corne les accueille
Je lui dis par la fenêtre que le givre est passagé
Son âtre divin naufrage les tourments
Titubants malandrins amants et enfants
Sans jugement repu à sa table de daim
Sarment de vie restaurée de levain
Le crin de la vie fait musique pour l’amitié
À l’eau, berge et plage font s’y baigner
Tendresse d’un pas cadencé aimant et prisé
Sable de lune, rochers épars, ivresse dune
Pour l’hôte grisance est tenue pour l’une
La main dans la nuit à la rive sème
À celle qui effeuille parfois de vocables orages
Sans espace gris, en noir et blanc rage
S’estompe par le vert paysage, par froment
La vague dans ses yeux pour brisant
Récifs en proies de chimères au soleil
Elle est damoiselle par delà l’océan en accord
Femme belle à chérir son corps et encore
Dentelle un nuage aux Açores, un palais de vanille
Viens mon rivage que je te chatoie ma fille
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À l’eau berge...
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