A deux pas du rivage où les houles d’Iroise
Depuis la nuit des temps polissent le rocher
Il est un vieux village aux toitures d’ardoise
Où s’écoulent mes jours à l’ombre du clocher…
Carillons triomphants pour quelques épousailles,
Du lugubre tocsin aux trois pieux Angélus
Sans oublier, hélas, le glas des funérailles,
De nos fonts baptismaux à l’ultime orémus
Les cloches sont ainsi tout au long de la vie
Pour les hommes de foi la céleste harmonie…
Pourtant, qu’on soit croyant ou qu’on ne le soit pas,
Bercé par le bourdon du baptême au trépas,
Quel que soit son credo, quel que soit son chemin
Nul n’est indifférent au vieux chant de l’airain...
Juin 2024