Je ne sais comment dire
Mais il nous faudra choisir
Un jour pour bien mourir.
Oh ! Nulle hâte ne presse
Mais l’idée me stresse
Et la peur me sert les... fesses.
Dévoré par des vers ?
Cela n’a rien pour plaire
Mais être léché par des flammes
Cela préserve-t-il l’âme ?
Vous voyez,
Au risque d’insister
Il faudra bien se décider.
Dans un cercueil se terrer,
Petit à petit se décomposer
Et trop vite finir par... puer !
Non, clos en un tel récipient
C’est peut-être excitant
Mais à moi me glace le sang !
Surtout en hiver,
Souvenir d’avoir été
Parfois solitaire
Mais quelquefois aimé.
Alors,
Que faut-il encore
Pour que triomphe la mort ?
Se faire incinérer
Mais cela brûle-t-il
Qui tient avec moi le pari ?
Une fois le feu rougi
Hésiterait-il
à nous carboniser ?
Au fait, ne vous en déplaise
Je me sentirais plus à l’aise
D’une bonne partie de... baise.
Eh oui,
Des fois j’en rougi
Mais je suis mieux au lit
Qu’en un futur... paradis.
Et si c’était l’Enfer
Qui me trousse à l’envers ?
Et si j’avais froid
Aux doigts ?
Et si j’avais chaud
Au dos ?
Allons ! J’ai mieux à dire
Que continuer ainsi à médire
De mon propre avenir.
Donc salut
Je continue
Et de tout mon corps
Je dis non à la Mort !
Ben oui
J’aime trop la Vie.
Je dois bien l’avouer
Je ne suis nullement pressé,
Devant moi l’Eternité
Enfin, faut espérer.