Je marchais au bord de l’eau,
L’esprit perdu dans mes pensées.
Dans un concert de chants d’oiseaux,
La rivière, en bruissement léger,coulait.
A mon film intérieur,
S’intégraient les bruits alentours.
Devant moi,s’ouvrait sous la chaleur,
Une vallée aux délicieux contours.
Une Cascade bruissante
Apportait la fraîcheur souhaitée.
Des enfants nus,en détente,
Jouaient à s’éclabousser.
Les rires,les cris,étaient de la partie.
L’innocence donnait au tableau,
Un sentiment de pureté,sortie
D’un chaleureux berceau.
Je n’osais intervenir
De peur de tout gâcher.
J’étais dans l’avenir
De ces enfants sans péché.
Une ombre plana au-dessus d’eux.
Ses ailes immenses cachaient le soleil.
J’eus peur pour ces enfants heureux.
L’angoisse provoqua mon réveil.
J’étais assis au bord de la rivière.
De l’autre côté,un beau héron cendré,
A l’impressionnant regard fier,
M’épiait,pas très rassuré.
Son ombre avait dû survoler l’eau,
Avant de se poser en face de moi.
C’était le gigantesque oiseau,
De mon film en émoi.