Laisser un peu le temps se défaire la nuit sur la vallée bleue
Ecrire, écrire au coin du feu ou dans la douce clairière
Sous le marronnier , les roses trémières et les étoiles aux cieux
Courir bien loin et se laisser emporter par les galets de la rivière
Oublier, oublier dans la lumière de novembre
Puis m’assourdir pour ne plus entendre
Mon cœur d’humain battre,
Battre.
Humer les draps froissés à l’aurore, défaits
Sentir des mains posées sur moi comme un reflet
Surtout hurler à la vie à la mort dans le silence désert
Pour oublier les souffrances et toutes les misères
Et vous chercher jusqu’au petit matin rose de gelée blanche
Dans les lueurs orangées d’un soleil frisant le lointain horizon
Puis marcher, marcher et atteindre ensemble les fragiles pervenches
M’évitant ainsi d’écrire ces vers et faire vibrer l’unisson.