Sur les vagues ont fleuri de longues barbes grises
Qui viennent s’échouer sur les rochers mouillés
Le silence est plus lourd qu’une porte d’église
Sur les dunes endeuillées des clameurs de juillet
La plage s’est affranchie des fureurs estivales
De ces corps alignés comme pour le défilé
Et le ciel maquillé aux couleurs automnales
Se mire dans une eau aux teintes orangées
On y voit les vestiges des châteaux de silice
Bâtis par des enfants sous le soleil d’été
La ronde des oiseaux et leurs ombres qui glissent
Et des serments d’amour à moitiés effacés
Quelques herbes enlacées dansent une valse lente
Ballottées par le vent sur le sable ridé
Et des chiens égarés jouent pour tromper l’attente
Septembre a ramené la quiétude et la paix
On y entend planer comme un air de Bohême
Quand le mistral salé fait jouer son archet
Et la mer libérée décline ses poèmes
Pour des sacs de plastique et des bouts de papier