La houle est chevelure de boucles ondulées
Mais ce n’est pas la mer ....
Terre d’ocre brûlée
A la Sienne roussie et l’arène mélée.
Les pueblos blancs et nus percent le fin tissu
De la vague de pierres déroulant têtue
Les vallons où s’engouffrent les vents assoiffés.
Un Toro innocent regarde vers le ciel
Le nuage solitaire
Pointé sur le soleil
Muleta floconneuse qui courtise le miel.
Un parfum de chair crue
Sur ma peau nue
Se pose...
Dans le silence
On tue
Les fruits murs et oblongs
Dont le sirop de jaspe
Coule entre les lauriers au creux des arroyos.
Les jupons de la terre
Se laissent oceller
De pompons d’oliviers
En armée séculaire
Muettement rangés.
Gitana caliente aux talons aiguisés
Et dont le rein se cabre
Pour mieux s’abandonner,
La houle est fandango
Ou bien Cante Hondo