Dites-moi, dites-moi, qui tire les ficelles de sa vie ?
Son corps de chiffon s’écartèle au gré de vos envies.
Qui s’amuse, à la faire tourbillonner telle une toupie ?
De gauche à droite, de haut en bas, cœur en bouillie.
Pantin désarticulé, elle valse et retombe démantibulée
Sur le chemin du destin, étourdie et décontenancée.
Sa vie ne tenant qu’à quatre fils, se retrouve mutilée
Sous vos yeux, amusés de ses prouesses exécutées.
Poupée animée d’une foi inébranlable, malmenée par vos soins
Retrouve sa dignité, rafistolée, espiègle se moquant du malin
Qui crût la posséder, par ses pièges malsains même si anodins
D’une révérence elle vous fait face, de mansuétude nul besoin.
Dites-moi, dites-moi qui tire les ficelles de nos destins ?
Nos corps de chiffon se déchirent face à nos desseins
Qui s’amuse, à nous faire trébucher à chaque hésitation
Le mystère reste suspendu aux lèvres de la méditation.
Cassandre