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    2. Née des embruns

Saskia

Atelier d’Ecriture 5 juillet 2010
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« La mer enseigne aux marins des rêves que les ports assassinent... »

La mer m’a capturée.

Je revois ces journées à errer les pieds dans le sable, je crois que déjà, déjà à l’époque je ressentais confusément que j’étais née pour hurler dans le vent, pour chanter avec les vagues. Je revis ces instants à la barre, à sentir le souffle de l’océan s’engouffrer dans ma voile, m’emporter encore plus loin, mes cheveux fouettés par l’ouragan, et ce rire formidable qui jaillissait de moi simplement parce que j’étais vivante, bon dieu, vivante jusqu’au bout des ongles.

Déjà, je savais.

Et maintenant, j’ai gravi les rochers, les falaises, les embruns m’ont fouetté le visage, j’ai écorché mes doigts, mes bras, mes jambes contre le granit, et le sel de l’océan a brûlé mes blessures et taché ma peau. Et là tout en haut, là où finit la Terre, j’ai hurlé de toute la force de mes poumons et la mer a avalé mon cri, a avalé ma colère, m’a avalée toute entière.

Là où certains sont enfants des Terres, du soleil, de la paresseuse pousse des blés, j’ai toujours été fille de l’océan, fille du typhon, fille des vents, née des embruns et de l’ouragan. La vie m’a donné un esprit de révolte et de folie, forgée au creuset des déferlantes et polie au souffle du large. Ma paix, je la trouve dans la tempête, dans l’orage, dans mes mains brûlées par l’écoute de ma voile ; et, le soir, dans mon appartement perdu au creux de la grande ville, je m’endors en imaginant que le bruit du boulevard est celui des vagues qui roulent et roulent et enfin s’échouent sur la grève épuisée.

La mer m’a capturée, ou plutôt m’a toujours possédée ; possédée comme personne ne me possédera jamais, comme personne ne me comprendra jamais. C’est les vêtements trempés d’eau et de sel que j’ai serré mon premier amour dans mes bras. C’est bercée par le ressac que j’ai écrit mes premières lignes. C’est entre les embruns que j’ai esquissé mes premiers pas de danse. C’est elle qui m’a lavée de toi.

La mer. La mer qui a laissé sur mes lèvres le goût salé de ses baisers. La mer. La belle, la splendide, la cruelle, tout ce que tu veux, mais la mer. Là où tout est possible, où tout existe, où tout sera toujours une réalité.

Toujours.

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