Ma grand-mère disait souvent…
Regarde-moi celui-là, comment il est ficelé ! On dirait un as de pique… J’approuvais en me demandant ce que venait faire là-dedans l’as de pique, au point d’étudier la carte précitée dans le premier jeu qui me tombait sous la main mais sans y trouver la réponse …
En fait l’as de pique en question n’était que le croupion d’un défunt poulet, plumé, ficelé et agrémenté de trois plumes au… derrière sur l’étal du volailler. Il parait que l’appendice rectal de la pauvre volaille ressemble à s’y méprendre au symbole figurant sur cette carte à jouer. Je vous laisse effectuer le contrôle !
Quand, dans une pièce de Molière, Le dépit amoureux, on rencontre la tirade suivante :
"Taisez-vous, as de pique ! ", il faut comprendre « Taisez-vous, trou du c.. » !
Autre expression, le remède de bonne femme !
J’ai toujours pensé qu’il s’agissait de « médecines » acquises au fil du temps par quelques mémés plus ou moins rebouteuses…
En fait ça n’a rien à voir avec vous, gentes dames, car à l’origine ça s’écrivait « bonne fame »,
du mot latin fama que l’on peut traduire par réputation…
C’était donc des remèdes de bonne fame... ou bonne réputation !
Une toute dernière pour aujourd’hui et j’arrête de vous soûler avec ma grand-mère et son drôle de parler.
Tu sais qu’Untel a passé l’arme à gauche ?
Ca veut dire quoi, mémé ?
Mémé savait que ça signifiait qu’Untel aurait droit au glas et au curé mais ignorait le pourquoi de l’ « Arme à gauche »…
C’est pourtant simple ! Les trouffions d’antan qui s’entraînaient au maniement des armes portaient toujours le fusil sur l’épaule droite qui finissait par s’engourdir.
Passer l’arme à gauche signifiait donc, pour le soldat en exercice, un repos provisoire…
Pour le bénéficiaire du glas, il s’agît bien entendu d’un repos éternel, Amen !