Les fils finissent de pendre d’un ciel encore dénudé par
le gris.
Ma tête d’oiseau se réveille d’un soleil pourpre dans tes
cheveux. Ses plumes se déploient alors
sur les plages d’un livre d’où jaillissent
des enfants au cœur de fleur à
pistil bleu, épouvantail à nuages.
Mes paumes de vent
attirées par la douceur naissante se caressent à l’arbre de ton
corps. A l’écoute des écorces qui se tendent, se posent mes doigts. Pour
entendre plus fort ton cœur, je te donne ma sève. Soudain, tu sens bon comme
une terre devenue humide. J’ai envie de m’y allonger pour m’éclairer de tes yeux
d’équinoxe.
Je
croise une pensée de toi et tu deviens ce paysage où la seule saison à
vivre s’appelle je t’aime