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Patrick G. Delay

Le thème du mois 20 avril 2008
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Le téléphone sonne.

la suite de l’enquête. Où l’on voit que rien n’est simple, que tout se complique et vice et versa.

Le téléphone sonne. Eloïse s’étire, mate le cadran de son réveil qui vibre outrageusement dans la petite chambre, sous les toits. Sept heures vingt trois, et décroche le téléphone, visiblement de mauvaise humeur ; Eloïse, pas le téléphone. Elle s’est couchée tard hier au soir.
D’une voix pâteuse elle engage la conversation.
- Allo ! Qui c’est ?
La voix qui lui répond trahit le plaisir sadique d’un homme entre deux âges, trop heureux de pouvoir la tirer du lit. Le commissaire Georges.
- Eloïse, nous avons à parler, c’est urgent, passez me voir dès votre arrivée au commissariat. Et dépêchez-vous !
Ca y est, voici Eloïse complètement remontée. Qu’est-ce qu’il a cet abruti à l’agresser de la sorte.
(Je rappelle à mon honorable lecteur, qui soit dit en passant, s’en moque éperdument et se pose la question de savoir ce qui a bien pu lui prendre d’entamer la lecture de ce ramassis de stupidités et encore il est poli, je lui rappelle donc que Eloïse n’a été promue commissaire que très récemment et que les restrictions budgétaires que vous savez ne permettent pas de lui créer un poste à sa mesure dans le commissariat d’un quartier digne de sa petite personne ; moyennant quoi elle partage les attributions de Georges dont elle était, il y a peu, l’inspecteur souffre douleur en chef)
Huit heures vingt-sept, elle saute dans sa voiture, son Alpha Roméo toute neuve. Le temps est gris. Mais qu’importe, Eloïse part en guerre.
Huit heures quarante-trois, Eloïse débarque au commissariat.
Huit heures quarante-sept, après avoir salué le gardien de faction en lui roulant un patin, histoire de lui montrer qu’elle est restée très près du petit peuple, elle fait irruption, c’est maladif, dans le bureau de Georges, ce charlatan.
- Alors commissaire, qu’y a-t’il donc de si important ? Elle jette un regard circulaire. La phrase sibylline « Mousseron d’avril mousseron gentil, mousseron de mai mousseron mauvais », inscrite au mur, la fait grimacer. Elle n’a toujours pas livré son secret.
- Vous pourriez dire bonjour Eloïse !
- Pas de familiarités entre nous ! Appelez-moi, commissaire ! Commissaire.
- Ne craignez-vous pas que cela égare notre lecteur ?
- Le lecteur je m’en fous, j’ai ma dignité et vous la bafouez ! Qui vous a autorisé à épingler cette photo ridicule dans ce bureau.
- Bon Eloïse, calmez-vous, nous avons à débattre d’un sujet important. L’enquête vous intéresse toujours, non ?
Eloïse acquiesce, Georges marque un point. L’enquête, il faut la mener au bout. Sa première enquête en tant que commissaire.
- J’aurais aimé, Eloïse, que vous me fassiez part de vos résultat suite à votre perquisition chez Bernard Webmaster.
- Perquisition est un grand mot, commissaire, je l’ai juste un peu cuisiné.
- Vous l’avez fait revenir avec des champignons ?
- Pardon !
- Vous l’avez vu revenir avec des champignons ?
- Il y a un tas de champignons chez lui. J’en ai confisqué discrètement un qui m’a semblé suspect.
Là-dessus, Eloïse sort une boite de son sac à main. Une vesse de loup s’y trouve logée. Placée là par Eloïse, avec soin, dans un petit morceau de coton. Georges s’en saisit sans ménagement et la chose lui explose dans les mains.
Une fine poussière se répand et Eloïse déclare aussitôt : « Morphine »
Le commissaire Georges est plus circonspect, son expérience lui a enseigné la méfiance.
Après quelques minutes de réflexion, il nomme la chose étrange : « Cocaïne »
Bref, c’est de la drogue, ils en sont tous deux convaincus.
Bernard Webmaster est un dangereux trafiquant, son compte est bon.
La bête est prise au piège, elle ne doit pas s’envoler.
Il faut agir avec diligence et de concert.

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