Cher Ami,
L’heure est venue pour moi de sacrifier à la tradition et de vous présenter mes vœux les plus sincèrement désobligeants. Vous savez à quel point il m’est impossible de feindre et d’ainsi taire les sentiments qui m’animent lorsque vous vous rappelez à mon bon souvenir, ainsi point de faux-semblant ni de baliverne. Je ne viendrai pas vous susurrer à l’oreille de tendres paroles, n’y ne me joindrai à ce troupeau de mauvais acteurs et de vils flatteurs que sont vos « amis » comme vous vous plaisez à les nommer alors que si vous aviez ne serait-ce qu’un minimum d’objectivité, vous vous rendriez compte à quel point ils se rient de vous dés que vous avez le dos tourné.
Je ne saurais dire ce qui de votre rire bestial, de votre regard bovin, de vos hypocrises, de vos bassesses ou de vos attitudes de lord miteux me rebutent le plus. Mais quoi qu’il en soit, j’aimerais que l’aube du jour où je vous ai rencontré pour la première fois ne se soit jamais levée.
Dans le petit sachet que je joints à cette lettre, vous trouverez quelques fleurs de mauve qui comme vous le savez certainement, en tout bon pisse-vinaigre que vous êtes sont recommandées dans les maladies des conduits urinaires. J’ai longtemps hésité mais les frais de port m’ont fait renoncé au projet de vous envoyer cette bouteille de décoction de belladone, ciguë et d’hellébore que j’avais préparé à votre intention.
Que puis-je vous souhaiter pour cette année 2007 ? Une bonne escorte au cas où le malheur voulait que nos chemins se croisent encore !
Enfin, tournons la page et essayons d’éviter que le malheur nous fasse nous revoir, à moins que vous n’ayez la présence d’esprit d’engager une bonne escorte.
Votre plus fidèle ennemie à jamais