Je vous écris ce petit mot ; je n’ai rien à vous dire . Rien de spécial .
Mais j’ai reçu lundi dernier votre lettre et ... ça m’a donné du courage .
En ce moment les mots ne coulent pas bien sur les feuilles .
La peine est longue, très longue .
En ce moment , je ne sais plus bien manier le stylo .
Je sais .
Je vous écrit ce petit mot en fait parce que j’’ai besoin de savoir que vous allez décacheter l’enveloppe, mon enveloppe et quelques secondes durant être dans l’attente de ce que je pourrais bien avoir à vous dire, ce jour , moi l’inconnu auquel vous avez gentimment envoyé une lettre,la semaine dernière .
J’ai besoin que vous pensiez à moi quelques secondes, de temps en temps .
C’est mon espace vers la liberté, ma fuite, mon évasion qui est tout chamboulé par cette idée .
J’ai besoin d’imaginer que là-bas, ailleurs, hors de ma cellule, quelqu’un d’inconnu m’attend , un tout petit peu, de temps en temps .
Je pense à vous .
Christophe
PS : Puis-je vous tutoyer ?