C’est un petit village calme, tranquille, serein
Niché au creux d’une vallée toute verdoyante.
Le coq de nos voisins m’éveille chaque matin
J’ouvre mes fenêtres, la vie est accueillante.
Maman a préparé mon petit-déjeuner
Fait de bon pain craquant, de beurre et confitures
J’ai cinq ans, et tout peut encore m’émerveiller
Jardin, champs, petits sentiers, tout est aventure.
Bientôt retentit le sifflet du boulanger
Il conduit une carriole tirée par deux chevaux
Je me précipite, pas question de les rater.
L’un s’appelle Plumeau, et l’autre Coquelicot.
Je m’approche doucement, la peur vrillée au corps
Pourtant je les connais tous deux depuis le temps !
Plumeau agite la tête, me saluant encore
Encore et encore, un sucre, une pomme, il attend.
J’ai toujours dans ma poche un tout petit cadeau
Un biscuit ou un fruit, que je vais partager
Dans le creux de ma main, doucement, Coquelicot
Viens cueillir le présent, les yeux pleins d’amitié.
À Plumeau maintenant, que vais-je lui donner ?
Et tout en souriant, le boulanger me tend
Une bout de tarte au sucre qui me fait saliver
Mais que j’offre au cheval qui est là, qui attend.
Maintenant ils s’en vont vers d’autres horizons.
À demain mes amis, je mettrai de côté
Les deux plus délicieux de mes rares bonbons
Pour le bonheur de voir vos yeux pleins de bonté.
Beau souvenir mes amis, que je viens donc d’écrire
Ces moments merveilleux de joie et de plaisir
J’en ai une nostalgie, une envie de revivre
Mon enfance si douce, hé bien oui ! je soupire.