La Plume et l’encrier

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Qui suis-je ?

vendredi 27 octobre 2006

Par Bernard

Lu sur le web, ce sujet m’interpelle :
Parmi tous les caractères définissant l’homme, la conscience apparaît comme le plus essentiel, par elle il sait qu’il existe, que le monde autour de lui existe. La conscience est donc ce par quoi le je se constitue comme présence au monde. Par la conscience je sais que j’existe dans le monde et ce savoir accompagne toute mon existence.

Mais par ce savoir, puis-je immédiatement saisir la réalité de mon être, connaître la vérité sur moi-même ?

La conscience de soi me permet de savoir que je suis, mais me permet-elle de savoir ce que je suis ?

Il se peut que je me trompe sur moi-même, que l’image de moi-même que me renvoie ma conscience soit illusoire.

Alors qui suis-je ? et vous qui êtes vous ?

Messages

  • Mon sujet métaphysique ne semble pas inspirer grand monde ! :o))

    • Pas évident de répondre à ce sujet, je suis déjà en pleine interrogation. Je pense que la concience est là lorsque l’on peut se regarder dans un miroir sans détourner la tête. On est ce que l’on est , personne n’est parfait et il nous faut l’accepter. Ce sont les actes qui comptent mais ce n’est que mon opinion. Personne ne doit juger, on se juge nous même plus durement. Je ne sais pas si j’ai répondu à tes interrogations

    • C’est très beau la conscience, mais le très gros désavantage c’est qu’elle fait de nous (les humains) les seuls êtres vivant sur terre à savoir qu’un jour on va mourir.
      Tous les autres vivent pleinement leur vie sans se poser cette question, et donc se comportent comme s’ils étaient éternels.
      Alors je me demande parfois si ce n’est pas eux les plus heureux.
      Eh !!!! c’est pas de la philosophie ça ??? faire se poser aux autres des questions existentielles sans y apporter de réponse, c’est tout à fait ce que font les philosophes, finalement c’est pas si difficile.

    • et dire qu’ils font des études très poussées pour en arriver là ( rires)

    • Quand je me regarde dans la glace, je me vois à l’envers... l’endroit est-il moins glacial ?
      Un jour, me direz-vous qui je suis ?
      Je conclus que l’on n’est rien sans le regard de l’autre...

    • Mais sommes nous vraiment ce que nous pensons être en réalité ? L’image que nous nous renvoyons est elle bien celle que nous renvoyons vers d’autres. Sommes nous perçus de la même manière que nous nous estimons et que nous nous imaginons ?
      Et si j’étais en réalité une masse informe gluante et pleine de tentacules ? :o)))

    • Tu rêves !!! de la laideur, seuls les hommes seuls peuvent se targuer....
      Quand on a attiré dans ses filets une déesse, l’on ne peut avoir de telles idées, à moins d’être la Bête !!! et d’avoir une âme trop belle !
      Seule Delphine a la réponse !!!

    • Cela fait bientôt 17 ans que je suis vouée au silence, terrorrisée par un monstre gluant et tentaculaire qui m’emprisonne et me torture régulièrement.
      Voilà 17 ans que j’attends telle la Belle au bois dormant le Prince charmant qui viendra me libérer de la tour d’ivoire où il me retient prisonnière !

      En bref, je confirme, BB n’est pas ce qu’il semble être, chaque soir lorsqu’il va se coucher, il retire sa "peau d’homme" et m’apparaît sous sa véritable apparence monstrueuse.

      Au secours !!!!!

  • Par la conscience, on entend quoi ?

    prise de conscience, "science sans conscience..." inconscient, mauvaise conscience/bonne, consciencieux, conscience professionnelle...

    Parce qu’avec toutes ces expressions je m’y perds :P

    Bon... j’ai conscience de ne pas ajouter d’eau au moulin mais faites-moi confiance ce sera mieux la prochaine fois.

    • La conscience englobe tout. La conscience est elle l’ame de l’homme ? Des travaux récents montrent que l’ame est indissociable de l’être, ce qui voudrait dire qu’il n’y a pas d’ame qui s’echappe à la mort, mais tout simplement rien qui s’echappe. Mort= zero néant...
      J’ai bien imaginé cette possibilité mais c’est pas evident finalement à admettre, la vie demande la vie après la mort...
      Messieurs les savants : Même pas un petit soubresaut ? :o(

    • Je crois que le pb de l’après était une question posée et exploitée il y a fort longtemps par la religion pour exploiter les masses, pour justifier de la douleur et de la détresse de chaque jour.

      Notre occident garantit une sécurité matérielle plus ou moins bien répartie exonérant bon nombre d’entre nous de souffrances physiques ou de risques mortels.
      L’ordre des choses en est bouleversé.

      La question de l’après est supplantée par la question du présent, du tout de suite maintenant. Et si la science s’en mêle ... elle ne fait que corroborer l’idée du moment :)

    • Kyl à dit : Notre occident garantit une sécurité matérielle plus ou moins bien répartie exonérant bon nombre d’entre nous de souffrances physiques ou de risques mortels.

      Oui mais de notre et de leur Vivant ! Qu’en penseront ils après ? et le fait d’être reduit à néant, ces travaux servent ils veritablement ?

    • Ce qu’ils en penseront importe peu, nous ne serons pas là pour débattre.

      Par contre, comme en amour, ce que nous faisons, construisons nous sert à nous-même ; nous sert à vivre, à passer le temps, à prendre du plaisir, à en donner etc. Si cela sert à d’autres, c’est un effet collatéral.

      Je ne me pose pas la question sous le même angle que toi. Ce que l’on transmet est un essai, une tentative, un espoir mais ce qui en résulte n’est que spéculation et comme je pense que nous ne maîtrisons que peu les choses, je me contente de faire au mieux. Si ça aide, si ça reste, si c’est positif tant mieux mais l’après finalement ne me concentre pas.

  • Le theme de la projection du "moi" est un grand classique, il existe en effet trois "moi", schématiquement : celui que je pense être (projeté), celui que je suis (ego intériorisé) et celui qui est perçu par un entourage (discriminé).
    La conscience ici s’entend dans le sens que lui à donné Freud en se basant sur Descartes et en réfutant la place que lui donnait ce dernier en tant que moyen de connaissance de soi.
    La "conscience" est inopérante sans la perception : d’abord on perçoit, ensuite on "prend conscience". Bernard peut donc parfaitement être munis de tentacules dépourvus de capteurs proprioceptifs et s’il a la vue basse, il peut parfaitement vivre en ignorant qu’il a des tentacules. Mais les autres s’en rendront vite compte, tout de même. On parle ici de conscience reflexive, c’est à dire "de soi" (par opposition a conscience transitive, celle "du monde autour").

    Tout cela se tient parfaitement, et Freud a même basé une bonne partie de sa "thérapie" sur des mécanismes tendant à faire "resurgir" à un niveau conscient les "résidus verbaux" et autres cochonneries cachés dans un soit disant "inconscient" et "préconscient".

    Mais ce n’est qu’une théorie.

    En réalité "la conscience" n’est qu’une fraction de la PENSEE, séparée de celle ci artificiellement par un subterfuge dialectique. Avant le XVI° siècle, le mot "conscience" avait un sens different, il s’agissait tout bonnement de la faculté de distinguer le bien du mal, et de le comprendre. En fractionnant la pensée, et quelle que soit la place attribuée à la conscience dans le processus cognitif, on a ipso facto muselé l’inspiration : désormais, la pensée ne vient pas quand ON le veut, mais quand ELLE le veut. De plus, on a crée tout un tas de comportements qu’on a qualifié de dysfonctionnels et relié à l’enfance notament. Aujourd’hui, quel que soit votre comportement, un psy est capable de vous convaincre que vous êtes malade et qu’il est capable de vous "soigner", moyennant finances naturellement.

    • Très interessant Pierre. Je ne pensais pas à Freud sur le coup mais à Spinoza..
      Tiens une petite question. je te donnerai la solution plus tard car 80% d’enfants trouvent la solution mais seulement 2% d’adultes resolvent cette énigme...
      qui suis-je ?
      Je suis plus puissant que Dieu.
      Je suis plus méchant que le diable.
      Le pauvre en possède.
      Le riche en manque.
      Et si vous me mangez, vous mourrez.
      Qui suis-je ?

    • une étagère ?
      dans quel état j’erre ?
      :P

    • Conscience ou inconscience, je ne me pose plus la question car je crois que nous avons de plus en plus conscience de notre inconscience. Et que ça ne change rien.

      Notre niveau d’intercommunication n’a jamais été aussi élevé et notre capacité à agir aussi bas.

      Pour moi, les psy sont les fervents acteurs de cette tendance à ne rien faire, à atténuer, diluer etc.
      Ils sont le tampon, le diluant, le désamorceur de toute réactivité, ils gomment, effacent, soulagent ?

      La généralisation et la banalisation de leur "activité" m’angoissent.

      Dire, c’est diluer...

    • La réponse est "RIEN".
      Curieux tout de même que les enfants trouvent cela naturellement. Nous les vieux brizcards (pardon pour l’ortho, je ne sais pas comment cela s’écrit), donc nous les vieux avons déjà un passif qui ne nous permet plus de répondre à ce genre de question ! Trop d’experience nuit à la vie semble t’il ;o)

    • Merci de l’éclairage !

      Il faut dire que les enfants ont l’habitude aussi de ne pas assumer : "c’est pas moi, j’ai rien fait !!" nous "vieux" devons répondre de ce rien ;))

      hemm, comment ça de la petite philo ?

    • Je dirais le rêve.
      Nos rêves nous donnent toute puissance
      Nos cauchemeres nous effrayent plus que le diable
      Pauvre, nous en possédons beaucoup
      Riche, nous les oublions parfois
      Et si l’on ne se nourrit que de rêve on en meure fatalement.

  • hier j’ai vu un reportage à la télé. Un scientifique venait de démontrer que l’éléphant se reconnaissait en voyant son image dans un miroir. ce phénomène extraordinaire avait déjà été mis en évidence chez le dauphin et le chimpanzé ... Je me souviens aussi avoir vu en Afrique une vieille éléphante guidant son troupeau vers de nouvelles pâtures qui retrouvait les restes d’une matriarche morte bien des saisons auparavant sur le même trajet. Elle avait soigneusement ramassé les défenses avec sa trompe et les avait cachées au milieu des buissons ...
    Qu’en auraient déduit Freud et Spinoza ?

    • J’ai vu également ce reportage. Je pense (donc je suis :o)) que si un animal se reconnait dans un miroir c’est qu’il a la notion du "moi". Le fait de se reconnaitre au travers un miroir démontre une certaine forme d’intelligence et prouve également que chaque race animal comporte une identité propre à chaque individu.. Se reconnaitre parmi tant d’autres signifie que chaque être est une exception et que cette exception se répète génétiquement parlant.
      Le cerveau a des réactions chimiquements curieuses.. Je ne sais pas ou je ne peux pas comprendre la réaction de cette vieille elephante que tu as vu mais il est certain qu’elle est douée d’une certaine intelligence..Etait ce pour effacer les traces d’une ancêtre morte ici et ainsi ne pas effrayer le troupeau ? Etait ce au contraire un reflexe ce pocession de territoire ? ou bien encore une véritable conscience la mort, ce qui rejoindrait le point un de ma discussion.
      Mais il est temps de concevoir que l’homme n’est pas le seul être doué de la pensée et d’une forme de raisonnement, celle qu’on appelle un peu trop vite "intelligence" !
      Une bien belle reflexion que tu nous poses là Eric !

  • je suis une poussière de l’univers, je répands autour de moi chaleur, joie, bonheur mais aussi tristesse, chagrin, colère. J’existe par le regard des autres qui sont comme moi, dépendants ! je suis une poussière au milieu de cette immensité, mais j’ai la ferme intention de rayonner.

    • J’aime beaucoup cette image de la pierre ou du grain de sable figé pour des millions d’années sans que celui ci se démarque des autres ! Pourtant il est bien different. A l’echelle humaine on ne peut s’apercevoir de son changement, mais pourtant il est bien différent des autres. Sa structure chimique identique aux autres certes, SIO², ne le démarque pas, c’est au fil du temps que cette strucure evolue de manière métamorphique ou bien cristalline.
      La poussière est un grain de sable, un juste bout de carbone ou autre chose qui ne se modifie que si la composition environementale l’ammène à se modifier !
      Tu es, je suis grain de poussière en effet, plus petit que l’immensité mais bien plus grand que la plus petite des particules. Ensemble, c’est la construction de notre univers que nous achevons !...

  • Sais-tu ami, qu’il est maintenant démontré que l’acte devance la pensée ? (cf. « Sciences et Vies » et « Femme Actuelle »).
    Bon, j’admets que c’est de si peu, qu’il faudrait une photo pour les départager à l’arrivée.
    Mais force est de le constater.
    Si on mesure les stimuli nerveux qui engendrent le geste, parallèlement aux impulsions que génère l’activité cérébrale qui commandite l’acte, on s’aperçoit soit que le geste commence avant que le cerveau en ait donné l’ordre, soit que la machine est en panne.

    Donc la conscience d’avoir auguré le geste, s’en trouve falsifié. Qu’en est-il de notre conscience d’exister.

    Le monde qui nous entoure est composé de particules.
    Or nous y voyons des formes qui jusqu’au siècle dernier était le fondement de notre raison, de notre jugement. Depuis les grecs, nous savons que toute matière est composée de particules, mais le vide qui les sépare, n’a été découvert que récemment.

    La persistance rétinienne qui nous permet de voir les images de la télé, alors qu’il n’y a que des pixels, nous leurre, et nous montre des formes où il n’y a que des particules en suspens.
    Notre conscience nous trompe. Elle nous affirme que la surface de la table est lisse, tangible et délimitée, et non pas ce nuage de poussières qui se galopent les une après les autres sur des orbites invisibles, qu’on ne voit pas sans matériel.

    Comment dans ce cas, faire confiance à cette conscience qui nous ment sur un simple sujet visuel ? Qu’en est il de la conviction d’exister qu’elle nous impose ?
    Peut-on la croire, lorsqu’elle nous affirme que nous commanditons nos actes ?

    Notre conscience évolue en fonction de nos connaissances sur le monde qui nous entoure.
    Si demain, nous comprenions que finalement nous ne sommes que des gaz, notre certitude s’en trouverait radicalement transformée.
    Ce qui nous parait surréaliste aujourd’hui, peut nous paraître demain d’une déconcertante banalité et finalement notre conscience est d’une affligeante subjectivité, lorsque nous lui confions nos certitudes.

    L’univers est régit par des règles.
    Lorsqu’on jette une pierre, elle retombe.
    Lorsqu’on balance un type, il retombe. Ca marche pour nous aussi.
    La pierre est composée de particules, nous aussi.
    L’univers est en phase d’expansion. Il y a fort à parier que nous aussi.
    Cette expansion provoque des mouvements planétaires. Pourquoi y échapperions nous ?
    Dans ce cas, en même temps que la terre, nous sommes projetés à plusieurs centaines de milliers de kilomètres heures dans l’espace.
    Nous faisons partie de cette synergie massive.
    J’ai du mal à imaginer qu’à de telles vitesses, confrontés à d’aussi grandes masses, dans d’aussi grands volumes, nous soyons entièrement maîtres de tous nos mouvements.
    Assieds-toi, sur un boulet de canon qu’on vient de tirer, et essayes d’en changer la trajectoire.
    Tu vas ramer.

    Alors pour le reste, je m’en remets à ton imagination.

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