La Plume et l’encrier

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Pourquoi écrivez-vous ?

jeudi 25 octobre 2007

Par Claudie Becques L’encre de Kyldown m’a inspiré cette réflexion : "Pourquoi j’écris ?".

Si la question est simple, la réponse ne l’est pas en ce qui me concerne, puisque je dirais que c’est pour répondre à une pulsion née d’un sentiment quel qu’il soit.

Voici quelques citations :
J’écris pour la même raison que je respire, parce que si je ne le faisais pas, je mourrais. (Isaac ASIMOV)

On écrit pour changer son existence. Et on ne peut changer son existence qu’en essayant de changer celle des autres. Reste à savoir si le roman est un bon instrument pour y parvenir. (Michel BUTOR)

Ecrire, c’est rendre le sommeil aux mots. La page est le dortoir ; alors le rêve prend les rênes et tu peux boire à l’étape. (Edmond JABES)

Je VOUS pose cette question : "Pourquoi écrivez-vous ?"

C’est important que vous soyez nombreux à y répondre par une phrase comme les personnalités ci-dessus, cela me permettra d’illustrer la petite manifestation que j’organise pour sauver la Plume.

Merci. Clo

Messages

  • Les écrivains sont des gens étranges qui font leur deuil des choses qu’ils n’ont pas encore perdues...

    [Francis Dannemark]

    (Moi, j’écris parce que je suis amoureuse de la vie ^^)

    • Super et MILLE MERCIS Saskia d’avoir répondu la première à mon appel !

      Comme je le disais dans l’intitulé de l’encre je vais organiser dans ma commune la "Semaine des Amoureux de l’Ecriture".
      Je vais sélectionner des textes d’un maximum d’auteurs de la Plume et l’Encrier et faire un "Book" pour parler branché que pourront feuilleter les personnes qui y viendront.

      Je voudrais également mettre des citations de personnes connues qui répondent à la question "Pourquoi écrivez-vous" et celles des auteurs de la Plume sur ce qui les motive à écrire.

      La Plume c’est 378 auteurs alors j’attends les autres !
      Merci. Clo

    • MINCE ! Saskia à résumer en deux lignes ce que je voulais dire en 3 strophes !! :o)))

    • Dingue Saskia,
      moi c’est le contraire, j’écris parcequ’elle m’enquiquine ! Alors je m’en évade, tu vois ?

  • J’écris mes sentiments, mais les sentiments passés, quand je suis en situation d’avoir à oublier le présent.
    Réjouissez vous, amis, si je n’écris.

    J’écris pour extrapoler l’avenir, pour décrire la nature, pour romancer le présent, pour n’avoir à le vivre.
    Réjouissez vous, amis, si je n’écris.

    J’écris en fait mon mal-être, me réfugie au cocon de ma Plume, comme d’autres s’étourdissent d’autres substances.
    Réjouissez vous, amis, si je n’écris.

  • On nait pour vivre, sentir, respirer, manger, dormir, fonder une famille, sourire, pleurer, oublier, faire ou ne pas faire de bêtises, apprendre, enseigner, comprendre, satisfaire, se satisfaire, soupirer, bailler, laisser les autres tout faire, faire en sorte que les autres ne fassent pas tout, aimer, haïr, supporter, se souvenir, mentir, dire la vérité..
    On nait en deux mots pour raconter la vie aux autres, notre vie, celles des autres, laisser une trace des parents, une trace de soi..
    On nait pour conter, écrire car de cette expression on résume en quelques lignes ses angoisses, ses faiblesses, sa force,sa raison de vivre !
    On n’écrit pas obligatoirement pour s’auto psychanalyser, mais pour transmettre des sentiments, des émotions, des sensations comme le peintre travaille son tableau.
    J’écris pour tout ça et pour bien plus encore, comme la petite fille qui entretient son journal, pour dire à celle que j’aime que je l’aime, pour faire rêver mes enfants, pour qu’ils retrouvent la trace de leurs ancêtres..

    J’écris tout simplement parce que la vie c’est un roman et que je ne peux pas vivre sans respirer ou sans écrire..

    • Je n’en attendais pas moins de toi Bernard !
      C’est bien connu le Chef c’est celui qui montre l’exemple o)))

      Trois réponses dans l’après-midi sur 375, ça fait que mon "book" sera "booklé" dans 125 jours... Ca va pas le faire ça je n’ai que 3 ou 4 semaines devant moi... Faut mettre le turbo les plumes !
      Je compte sur vous !!! Clo

  • Quelle impatience Clo !
     ;)

    Je n’ai pas encore décidé de ma réponse mais en attendant je vous livre Mme Sylvestre.

    "Que vous sachiez de moi ce que j’en veux bien dire,
    que vous soyez fidèles ou bien simples passants
    et que nous en soyons justes au premier sourire,
    sachez ce qui, pour moi, est le plus important,
    est le plus important.

    Ecrire pour ne pas mourir,
    écrire, sagesse ou délire,
    écrire pour tenter de dire,
    dire tout ce qui m’a blessée,
    dire tout ce qui m’a sauvée,
    écrire et me débarrasser.
    Ecrire pour ne pas sombrer,
    écrire, au lieu de tournoyer,
    écrire et ne jamais pleurer,
    rien que des larmes de stylo
    qui viennent se changer en mots
    pour me tenir le cœur au chaud.

    Que je vive cent ans ou bien quelques décades,
    je ne supporte pas de voir le temps passer.
    On arpente sa vie au pas de promenade
    et puis on s’aperçoit qu’il faudra se presser.

    Ecrire pour ne pas mourir,
    écrire, tendresse ou plaisir,
    écrire pour tenter de dire,
    dire tout ce que j’ai compris,
    dire l’amour et le mépris,
    écrire, me sauver de l’oubli.
    Ecrire pour tout raconter,
    écrire au lieu de regretter,
    écrire et ne rien oublier,
    et même inventer quelques rêves
    de ceux qui empêchent qu’on crève
    lorsque l’écriture, un jour, s’achève...

    Et que vous soyez critiques ou plein de bienveillance,
    je ne recherche pas toujours ce qui vous plait.
    Quand je soigne mes mots, c’est à moi que je pense.
    Je me regardais sans honte et sans regrets,
    sans honte et sans regrets.

    Ecrire pour ne pas mourir,
    écrire, grimacer, sourire,
    écrire et ne pas me dédire,
    écrire ce que je n’ai su faire,
    dire pour ne pas me défaire,
    écrire, habiller ma colère.
    Ecrire pour être égoïste,
    écrire ce qui me résiste,
    écrire et ne pas vivre triste
    et me dissoudre dans les mots
    qui soient ma joie et mon repos.
    Ecrire et ne pas me foutre à l’eau.

    Et me dissoudre dans les mots
    qui soient ma joie et mon repos.
    Ecrire et pas me foutre à l’eau.

    Ecrire pour ne pas mourir,
    pour ne pas mourir."

    [Anne Sylvestre - 1985]

    • C’est vrai que je suis une impatiente Kyldown, mais c’est surtout parce que je trouve qu’on s’est tous suffisamment reposés.
      L’automne est là, il commence à faire froid... faut se bouger, ne pas rester recroquevillé.
      Et puis l’Homme est ainsi fait, si on ne Le bouscule pas un peu il attend que ça se passe.
      Et ça passe vite...si vite... trop vite.
      Et puis c’est trop tard, il n’a plus le temps.
      Et le temps perdu ne se rattrape jamais !

      Merci à toi pour m’avoir inspiré cette encre-sondage, et pour ce texte d’Anne-Sylvestre.
      Amicalement. Clo

  • C’est drôle.

    Ma réponse devait être (fier que j’étais de mon trait d’esprit, de la beauté de la forme et du fond) :
    "J’écris pour pas mourir."
    Peut-être d’ailleurs que ma réponse à été envoyée, j’ai eu un problème de réseau quand je l’ai postée.
    Puis j’ai lu, comme on agit parfois avant de penser. je ne connaissais pas la chanson d’Anne Sylvestre. je vais écouter ça de ce pas. ou de cette oreille.
    mais écrit-on pour autre chose ?
    Ecrire, c’est tenter de donner une réponses à toutes les questions du monde.

  • " Ecrire, c’est une liaison d’amour avec soi et les choses, et les moments et les gens. Ecrire, c’est comme vivre une vie parallèle à sa vie de chaque jour ; c’est le vase purificateur de l’âme et de ses mouvances."
    [Louise Portal]

    "A la question toujours posée "Pourquoi écrivez-vous ?", la réponse du Poète sera toujours la plus brève "Pour mieux vivre"."
    [Saint-John Perse]

    "Ecrire : la seule façon d’émouvoir autrui sans être gêné par un visage."
    [Jean Rostand]

    Voici quelques définitions de "Grands" qui illustrent bien ce que peut représenter pour moi le fait d’écrire.
    Je crois en l’effet thérapeutique de l’écriture. Nous portons tous au fond de nous, des souffrances, des blessures ou des peurs dont nous avons besoin de nous libérer (la mort, la peur de vieillir, etc...). Or, il est parfois difficile d’en parler, par pudeur ou par peur de faire souffrir. L’écriture peut alors devenir le moyen d’exprimer nos doutes et nos angoisses par le biais d’un personnage par exemple. Mais si l’écriture peut naître d’une peine ou d’une crainte, il y a d’autres moteurs naturellement comme l’envie de laisser une trace de notre passage ou du passage d’autres personnes anonymes.

    Mais écrire est aussi un moyen de pouvoir rêver, un moyen d’échapper à la réalité qui nous entoure. Quoi de plus fascinant que de créer par les mots un imaginaire qui nous correspond et qui dans notre société toujours prête aux jugements de toutes sortes nous ferait passer pour des fous !

    Et puis, au delà de toute chose écrire c’est partager : des moments gais, des moments tristes, un paysage, une musique et tout ce que nous avons envie d’exprimer ou de faire connaître. Et pour les grand(e)s timides, le papier ne peut pas représenter la barrière que pourrait être la prise de parole en public ! ;-))

    Enfin, je pense qu’il y a autant de raisons d’écrire qu’il y a d’auteurs. J’ai toujours aimé les mots, les sons. Ecrire est chez moi plus qu’un plaisir, il correspond aussi à une nécessité et lorsque je n’ai pas le temps ou lorsque l’inspiration ne vient pas, à ce moment-là, ne pas écrire devient une souffrance.

    Voilà, Clo, j’espère avoir répondu à ta question !

  • au début c’était pour retirer tous les maux et les mettre en mots maintenant ce sont mes mots pour dire tous les maux dont souffre le monde mais je ne sais pas si une vie y suffira et si je suis capable de le faire, enfin j’essaie

  • Faut pas le répeter.

    Mais, quand j’étais petit, j’étais convaincu que les cieux n’étaient pas seulement tapissés d’étoiles mais qu’ils en étaient construits, comme de pierres les murs.
    Je pensais aussi que certaines dormaient et d’autres non et que celles qui étaient éveillées brillaient. On est con quand on est gosse non ?

    Un jour, j’ai demandé à un vieux pilote de Breguet, qui revenait du désert, s‘il avait pu apercevoir un jour de son coucou, au dessus des nuages, toutes ces étoiles qu’on ne voyait jamais.

    Il me répondit que non, d’une part et d’autre part que si les étoiles se touchaient comme je le croyais, les fusées ne pourraient pas passer au travers, pour atteindre l’espace.

    Ca se défendait.
    Je réfléchis un instant, et lui demandais alors, s’il ne croyait pas que peut-être était-ce les étoiles qui s’écartaient gentiment pour laisser passer les fusées.

    Il me répondit que non, et que je le gonflais sévère, avec mes questions à la con.

    Et je compris alors que s’il ne voulait pas me répondre, c’est qu’en fait, il n’avait jamais regardé et qu’il ne voulait pas l’avouer.
    Tu parles, un pilote d’avion qui n’a jamais levé le nez, c’est limite ridicule.
    C’est vrai quoi : à quoi ça sert de voler, si on arrête de regarder le ciel ?

    Ce jour-là, j’ai compris un truc important. On fait tous partie du mur, et on est tous, des étoiles. Il y en a qui dorment, et d’autres non.
    Ceux qui ne dorment pas, en fonction qu’ils sont réveillés fort ou non, brillent plus ou moins.

    Ben voilà, j’écris pour ne pas dormir, pour avoir l’impression de briller un peu.
    Et depuis que je sais que les pilotes ne lèvent plus le nez, ben moi, je ne m’écarte plus pour laisser passer les fusées.
    Bien fait.

  • Alors, question (ou plus tôt réponse)difficile. En tout cas en ce qui me concerne, ce qui passe en priorité, que ce soit en poésie ou en prose, c’est le plaisir de "jouer" avec les mots, en choisir un par rapport à un autre parcequ’il me semble plus approprié, parcequ’il sonne mieux, ou parceque mis dans un certain contexte il prend un autre sens que son sens usuel et oui je trouve que les mots ont un son, comme les couleurs que l’on décide d’associer parcequ’elles sont complémentaires, et que chacune trouve son harmonie grace à la présence de l’autre. Les mots comme les couleurs, tous seuls ne sont rien.
    Donc ce qui prime pour moi c’est le côté ludique de l’écriture. Et évidement essayer de faire partager celà.
    Malgrès tout je dois reconnaitre que je m’en suis aussi servi pour moi, un peu comme une thérapie dans des périodes difficiles, de celles où il est plus facile de parler à une feuille blanche qu’à un ami, par peur de lasser. Alors ce jour là, en écrivant on se parle tout simplement à soi-même. Celà m’a beaucoup servi mais c’est du passé, maintenant j’écris dans la joie (quand j’écris) ;-)
    Voilà ... j’ai répondu Clo ?

  • Pour un jour d’ennui, où nul désir n’émerge que nulle obligation ne vient meubler, un homme, que vous connaissez mal, se met à chercher dans son carnet d’adresse, dans sa vie, le nom d’une personne qui, à coup sur, aurait, envie de l’entendre...
    Là un attachement, ici une nostalgie, des noms oubliés, des rencontres éphémères, des familiers, tout le monde y passe...

    Il faut croire que tout n’est écrit que pour tromper le vide !

    Et effectivement, la vie n’est pas aussi rigolote qu’elle le devrait et si je me jette dans l’écriture, ce n’est pas par désir profond ou exhibitionnisme, mais parce qu’elle est le seul enfermement vivable.

    Je cherche des récits refuges trois feuillets pour une idée, pour un parfum, pour un mouvement du corps, pour sentir un instant, pour partager une émotion, pour partager, pourquoi pas, un bref instant, ta respiration.

    J’ai un mélange de passion qui fait plein de bulles dans ma tête. La frousse, c’est ça, la frousse malgré le rictus et ne pas trop savoir que faire pour que ça ne se voit pas ça.

    Alors tout devient prétexte au rêve et à l’espoir, même ma rencontre avec ces gens de La Plume, avec fille à la peau sucrée et au caractère qu’elle veut faire paraître fort.

    Une passion qui provoque cette inflation de langage. Le vocabulaire s’enfle et la souffrance (obligatoire) s’invente cette aspirine qu’est la dissertation.
    Bref, je m’exposes au ridicule, je m’offre le luxe de me payer ma propre tête et le monde entier en 3 feuilles, deux ellipses et une pirouette qui n’ont pas plus d’effet qu’une bouée sur le Titanic...

    Mais ne nous laissons pas enfermer dans une philosophie trop simpliste alors que l’esprit de l’aventure souffle sur nous et que l’air du grand large gonfle nos oreilles !

    Voici un jour nouveau, une nouvelle journée qui serait bien vide sans cette page blanche magique qui m’attend...

    Papabul

    • Mille merci Papabul d’avoir répondu à ma demande. Mais je sais que l’on peut toujours compter sur toi !
      Je crois que je garderai toujours en mémoire ces mots "l’écriture... c’est le seul enfermement vivable" parce que je le ressens souvent très fort.

      En fait c’est chacun d’entre vous qui m’aidez à me faire prendre conscience de ce qui me pousse moi-même à écrire (rires).

      Merci encore.
      Porte toi bien Frédéric.

  • D’abord et surtout c’est un besoin à la fois sentimental et intellectuel. Sentimental, parce que je ne crois pas qu’on puisse écrire avec froideur. Tout écrit qui se veut littéraire a des racines profondes chez celui qui écrit. Et particulièrement dans le domaine poétique. C’est inévitable. Ensuite c’est une satisfaction intellectuelle car on a toujours envie de créer quelque chose et de le faire partager...
    Je ne crois pas qu’on puisse écrire en secret, sans espoir que quelqu’un puisse vous lire un jour... En tous cas ce doit être rare... et frustrant.
    Enfin, et pour tout dire, on se fait plaisir à créer et à partager...
    Voilà.

    • Je suis vraiment très heureuse et très touchée que tu aies accepté de répondre à mon appel Alain.
      Et puis merci pour cette phrase :
      "Je ne crois pas qu’on puisse écrire en secret, sans espoir que quelqu’un puisse vous lire un jour".

      Parce que je crois que l’on ose mettre sur le papier ce que l’on ne peut dire à haute voix.
      Alors même si les personnes qui me sont chères, ne prennent pas le temps ou la peine de me lire, je me dis que si je devais les quitter prématurément, il leur resterait mes écrits et qu’alors ils sauraient...

      Merci encore Alain !

  • Bonjour Clo,
    je vais essayer de répondre au mieux à ta question.
    Je sais lire depuis l’âge de 4 ans ? Depuis j’ai toujours lu, tout et n’importe quoi, les mots meublaient mon isolement. J’ai toujours écrit dans ma tête jusqu’à ce qu’un soir pour meubler la solitude qui m’était imposée, je décide de coucher les mots sur le papier pour tenter de communiquer avec autrui.
    J’en ai ressenti un double plaisir : celui de réussir à coordonner des idées qui parfois partaient dans tous les sens et celui de rencontrer d’autres personnes.
    J’ai abandonné pendant plusieurs années et c’est un défi lancé par mon mari qui m’a remis sur ce chemin. La boite de Pandore s’est ouverte...tant qu’il en sort quelque chose, je continue.
    Croiser les mots et ma plume font désormais partie de mon quotidien.

    • Je suis très heureuse que tu aies aussi participé à cette encre Freya. (Les femmes sont un petit peu minoritaires)
      Je vois que nous avons fait nos premiers pas dans l’encrier au même âge et de la même manière.
      Par contre depuis que ça m’a repris, mon mari aurait plutôt tendance à me lancer le défi de changer de chemin. Mais je suis comme Soupir complètement droguée... Alors faudra qu’il m’use comme je suis ! (rires)
      Merci beaucoup Freya.

  • Tout d’abord j’écris pour partager...une émotion, un paysage, un personnage, etc. et si j’écris c’est sans doute parce que je ne sais pas peindre...car pour moi écrire un sonnet c’est un peu comme faire naître un tableau, par petites touches, éternel insatisfait à la recherche d’une perfection jamais atteinte ! JCJ

    • J’aime vraiment beaucoup cette définition Jean-Claude.
      Je regrette également de ne savoir ni peindre ni même faire de musique, parce qu’il y a des émotions sur lesquelles il est parfois bien difficile de mettre des mots.
      Mais vous vous en sortez toujours très bien et sans flagornerie, je vous assure que vous avez réalisé une bien jolie galerie d’œuvres d’art.
      Amicalement. Clo

  • Bonsoir les plumes

    J’écris parce que quelque chose me pousse à écrire, un mot, une phrase, un instant de vie, et là ... je devrais dire, pourquoi je n’écris plus ?
    L’inspiration est partie avec mes nouvelles fonctions, avec le temps qui passe, ai-je perdu les amis qui me lisaient ? Je ne sais, en tout cas ça me manque de ne pouvoir écrire pour exprimer mes joies et mes peines.

    • Encore un message qui me va droit au cœur, parce que je n’oublie pas ceux qui ont su me tendre la main lorsque j’ai commencé à poster des textes sur le net, et tu étais l’une des premières Violaine.
      C’était ailleurs et il y a longtemps.
      La vie nous emporte chacun de notre côté, c’est ainsi sur le Web... comme ça l’est en famille.
      Ce n’est pas évident de revenir après une longue absence, auprès des personnes qui se sont senties un peu "abandonnées", mais les bons moments et les souvenirs sont toujours là, inchangés.
      C’est donc avec plaisir que je te lirai à nouveau dès que l’inspiration sera de retour.
      Merci à toi. Clo

  • J’écris parce que je peux dire je t’aime sans bredouiller, ni rougir.

    J’écris parce que, JE est un autre.
    J’écris comme certains boivent ou comme d’autres fument.

    J’écris parce que dans le regard du lecteur je cherche ce qui est en moi.

    • C’est très gentil Pascal d’être venu répondre à mon encre.
      C’était important pour moi d’avoir la version des choses d’un timide et toxico de l’écriture. (rires)
      J’adore vraiment ta dernière phrase :" J’écris parce que dans le regard du lecteur je cherche ce qui est en moi."
      Merci beaucoup.
      Clo

  • « J’É-Cris ... »

    Parce qu’il y a dans ma tête comme un étau qui assujettit mon esprit angoissé et agité par des milliers d’images. Des sentiments trop longtemps refoulés, des mensonges, des vérités, des souvenirs, des drames, des espoirs.

    Mes « É-Cris » sont les cris de mon cœur qui ne peuvent plus se contenir. Ils explosent au grand jour, souvent de manière violente, se substituant à mes angoisses insoutenables.

    Qu’importe ce que j’écris ici, je le fais d’abord pour découvrir ce qui se passe dans ma tête et dans mon cœur. J’écris pour être moi. Mais aussi, pour faire que vous soyez.

  • J’écris pour matérialiser un temps, un univers, pour jeter une ancre dans la réalité. Sinon je ne serais qu’une illusion perdue entre l’amour et la haine. Mais les "raisons" sont multiples, tout dépend de ce que j’ai à dire. Mais je peux aussi écrire sans raison, juste par jeu sur des sons, ou des idées. Ou pour mettre en ordre des sentiments, qui ne sont que des émotions apprivoisées. Je peux également écrire pour voir quelle est la lecture que font les autres : beaucoup de gens se moquent totalement de qu’un auteur peut vouloir dire, seule compte pour eux ce que son texte évoque en eux. Dans ce cas, c’est un exercice plutôt philosophique, fondé sur l’étude de la doxa. Bon je pourrais en écrire des tartines sur le sujet, mais je vais à présent aller lire ce qu’en disent mes petits camarades de La Pume....!
    :o)

    Merci Clo pour ton action.

    • Tout d’abord merci à toi, Pierre, d’avoir répondu à mon encre.

      C’est un vrai travail de découverte que je fais en lisant la réponse des auteurs de la plume.

      beaucoup de gens se moquent totalement de ce qu’un auteur peut vouloir dire, seul compte pour eux ce que son texte évoque en eux.

      Aucun n’avait encore encore vraiment exprimé les choses sous cet angle, mais je dois bien avouer qu’il m’arrive de vouloir m’approprier un peu les mots de l’auteur, sans vraiment essayé de rechercher le message qu’il voulait faire passer.

      Ces échanges sont vraiment très enrichissants !

      Merci encore.
      Clo

  • J’écris pour m’évader, pour respirer, pour libérer ma tête de tout ce qui s’y bouscule, pour vivre.
    C’est parfois une fuite en avant, c’est toujours un besoin de communiquer même si certains écrits demeurent lettre morte.
    J’écris pour être lu, j’ai besoin de savoir ce que les autres en pensent, un besoin de reconnaissance, un besoin de partager des émotions.
    J’aime à jouer sur le registre de l’humour de l’autodérision, j’aime à inventer des histoires vecteurs de ressentis, d’espoir...
    Je m’épanche plus facilement à l’aide de ma plume, alors j’écris.
    Ecrire devient un besoin, une nécessité.
    Mon rêve est de vivre de ma plume... Ce n’est qu’un rêve, qui sait, un jour peut-être.
    J’aime à répondre à des thèmes imposés, cela me donne l’idée directrice et après il n’y a plus qu’à laisser la plume courir sur le papier.
    Je parle de plume et de papier, en fait je n’écris qu’avec mon ordinateur.

    Merci Clo de m’avoir posé la question.

    • "Mon rêve est de vivre de ma plume... "

      Que ton rêve se réalise Patrick !
      Pour moi ça ne fait aucune doute.

      Je suis très heureuse de te lire sur cette encre. Ta participation était pour moi primordiale.
      Mille mercis à toi d’être présent à chaque fois que je t’appelle.
      Amicalement.
      Clo

  • J’arrive un peu tard... Mais voici ma réflexion.
    Pourquoi écrire :
    Écrire avec tout notre être, toute notre ardeur. Écrire pour nous battre avec l’obscur de notre inconscient, pour émerger, pour aider l’autre à émerger. Écrire pour exister, pour être présent à soi, aux autres. Écrire pour être au-dedans, dans le lieu à notre mesure, celui que nous avons édifié lentement. Écrire pour être au-dehors dans la densité du monde, des êtres, des choses...

    Visiter ses profondeurs, s’enfoncer en leur labyrinthe, non pour s’effondrer mais pour s’amplifier, pour grandir, pour évoluer. Visiter ses profondeurs pour s’en libérer.
    Ecrire pour vivre l’aujourd’hui, pour intensifier chaque instant. La mort, contre-chant de la vie.

    Pourquoi j’écris, parce que j’étais cet enfant :
    La voix des autres, si sèche et si stérile parfois, déposait -au hasard- des mots. Dans ce milieu austère, lui, l’enfant taiseux, quasi mutique, s’emparait des quelques syllabes nouvelles. Il les gardait au secret, les amassait, les associait... Il lui manquait pourtant les mots qui lient, qui relient, qui nouent au lieu de vie, à la famille. Il lui manquait aussi les mots qui bercent, caressent, enlacent.
    L’enfant inventait des formules magiques pour écarter, pour anéantir les mots qu’il refusait. Tous ces mots de défense et d’interdits, de mise en garde et de désapprobation, de discordes et de brouilles.

    Après les tempêtes parentales, il était en quête de mots, comme d’autres sont en quête de coquillages, d’algues, d’ambre mythique, de débris de navires fantômes. De tout l’infime infini qui crée le rêve. Souvent il ne trouvait que des mots agressifs, baudruches vidées, inutiles, peaux mortes, squames, lochies...
    Manquaient toujours les mots de tendresse, mots douillets, duveteux, moussus et mousseux qui cèdent moiteur, soies et humus où les frêles racines se lovent et croissent.

    Voleur de vocables par d’autres prononcés, l’enfant taiseux, pourtant usé par son attente, ne renonçait pas. Il refusait la défaite. Il n’était qu’écoute. Il se saisissait des mots câlins, des roucoulades, des murmures de gorge à d’autres destinés. Il s’abreuvait du délié, du léger, de la complicité à d’autres dérobés. Il s’emparait de chaleur, de feu, d’amour et les serrait tout contre son âme insatiable. Seul, en ses lieux secrets, il essayait alors de colmater ses failles dévoreuses, d’effacer les pièges où il était tombé.

    Pour tous, il était silence. Au tout profond, il était ardent, furieuse gestation, cathédrale de lumière, symphonie clandestine, galaxie inaccessible... Il était, lui.

    La question demande une longue réflexion, jamais fermée... Merci Claudie !

    • Il n’est jamais trop tard pour bien faire ! En voici la preuve.

      Merci à toi Marjas.

      Quel plaidoyé pour l’écriture, quel témoignage émouvant et magnifique qui m’a je l’avoue mis quelques petites étoiles dans les yeux.

      Je suis très heureuse de l’ajouter à mon petit livret.

      Je précise que ma petite manifestation se déroulera du 4 au 8 décembre et que je peux encore ajouter d’autres témoignages jusqu’au 29 novembre. Je comptesur vous !

  • Je suis née à fleur de mots une plume dans le cœur,
    Alors j’ai posé sur des pages blanches tous mes rêves et mes peurs.
    Je ne voulais pas disparaître sans avoir laissé mon empreinte.
    Ecrire, c’était pour moi vivre sans contrainte.
    Dans chaque mot aller à la rencontre de moi,
    Dérouler chaque jour un peu plus le fil de soi.
    Petite chrysalide des mots qui pour écrire
    Avait vu s’envoler un papillon libre de vivre.
    Ecrire enfin m’a offert un monde de plumes amies,
    Dans leurs mots je me suis éveillée en vie...

    Voilà Clo ma réponse à ta question... parce que tu sais toi depuis que nous nous connaissons que dans nos mots étaient nos maux.

    Bisous de ton amie du Sud et bravo pour tout ce que tu fais...
    Babou*

    • Quel bonheur d’avoir trouvé ton joli poème en guise de réponse ma Babou* !
      Tout au début que nous nous connaissions, je me souviens t’avoir demandé "Faut-il aller forcément mal pour écrire ?" et tu m’avais répondu : "Quand j’écris, je vais bien !".
      Tout ce que j’ai pu apprendre de toi par la suite me fut une grande leçon de vie : je n’avais moi, aucune raison d’aller mal et c’est pourtant dans tes mots que je puisais ma force, alors que ça aurait du être le contraire.
      C’est seulement depuis que je te connais que j’écris vraiment pour l’amour de l’écriture et le partage de cette passion.
      Auparavant c’était plus un exutoire de maux comme tu le dis si bien.

      Nous deux c’était un arc en ciel d’espoir entre le Sud et le Nord, aujourd’hui c’est un pont de joie vers un avenir de bonheur.
      Bisous mon amie.
      Clo

  • L’écriture est un moyen efficace pour mettre à distance les difficultés de la vie. Elle est aussi une bonne façon de promouvoir le BEAU qui engendre un certain BONHEUR. Elle invite l’écrivain, comme le lecteur, à utiliser ses capacités de réflexion, et prendre conscience que les idées des autres sont utiles à chacun.

  • L’écriture est un outil formidable. Tout comme une peinture et une photo, il permet d’immortaliser un instant de notre vie, d’exprimer nos émotions, d’expulser nos humeurs, de partager des idées, de féliciter ou réconforter un ami, et aussi de transmettre sa flamme.
    Bref donner des couleurs à la vie après chaque lecture.

  • J’écris pour exprimer ce que je gardais auparavant pour moi, pour partager,
    par plaisir de faire chanter les mots, pour revivre des émotions, des sensations.

  • J’écris parceque je l’ai toujours fait. C’est un réflexe. J’aime le faire. Et je ne peux pas y échapper car j’en ai besoin. C’est le fil conducteur de ma vie, qui fait que je ne perds pas le nord. Les mots sont ma passion, c’est un jeu passionnant.
    C’est la fenêtre que j’ouvre sur mon âme.

  • J’écris pour qu’on ne me coupe pas la parole. Il m’en a tellement coûté de l’ouvrir que d’autres osaient finalement exprimer ce que j’avais coincément tu.
    Avec la plume, nul ne sait quand pointera la fin de l’encre.
    La question est excellente. Elle provoque en moi ce gros désir de laisser couler...
    L’encre, d’une ancre à l’autre, voyage pour un boujour et puis un aurevoir, de singulier en singulier.

    Voir en ligne : page sur le singulier

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