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Je souffre donc j’écris ?

jeudi 25 octobre 2007

Par Kyldown En voilà une idée qu’elle est bonne, ai-je récemment répondu au commentaire de ludo.

Mais comment y retourner encore et encore ?
Le forum était ma première idée et puis je me suis dit qu’une encre pourrait tout aussi bien faire l’affaire.

Donc la question est soulevée mais vous pouvez en lire plus ici : http://www.vivandis.net/ENCRE/g_100.php?id=ENCRE&ru=130&pa=178
ou là : http://www.gbrulotte.com/fr/articles/souffranceslitterature.xhtm ou encore pas là-bas : http://perso.orange.fr/psycause/030/030_ecriture_ou_graphomanie.htm

et la liste n’est pas exhaustive.

Il nous faudrait définir déjà ce qu’est l’écriture avant de la mettre en relation avec la notion de souffrance.

Je me garderais bien de donner mon avis dans les secondes qui suivent puisque j’attends un débat.

Je vous le demande, c’est quoi l’écriture ? La souffrance est-elle nécessaire à la production d’un texte ?

A très vite,

kyldown

Messages

  • Même si je dois reconnaître que les plus beaux textes sont souvent issus d’une souffrance je ne crois que ce soit la seule raison qui nous pousse à écrire.
    On peut tout aussi bien clamer son bonheur sur le papier, hurler sa rage, chanter la nature et soupirer d’amour.
    L’écriture est un déversoir d’émotions quelles qu’elles soient mais ça n’engage que moi !
    Qu’en pensent les autres ?
    Clo

    • on est pas obligé de souffrir pour écrire , je suis d’accord avec toi Clo , on peut hurler de joie et l’écrire. en tout cas, en ce moment,pour différentes raisons, j’écris peu et cela me manque. Cela devient une drogue l’écriture . J’ai autant besoin d’elle que de peinture de théâtre ou de tendresse. c’est un tout et si il me manque une chose de tout cela, je me fane

  • A mon sens, la souffrance est certainement une excellente "source d’inspiration", mais pas toutes les souffrances... Je veux dire, j’ai particulièrement difficile à écrire sur des moments que je préférerais oublier, ou sur des choses que je n’ai pas réussi à accepter ; réussir à écrire sa souffrance, c’est un peu réussir à l’accepter. En tout cas, pour moi ^^
    Peut être que c’est pour ca qu’on écrit beaucoup à propos de cette souffrance, pour réussir à l’accepter ?

    Cependant, comme dit Clo, il y a d’autres sources d’inspirations et non des moindres ; l’amour (quoi que, est ce qu’on ne pourrait pas assimiler ca à une certaine forme de souffrance, aussi ?), la joie, la colère, la révolte...

    J’ai du mal à trouver quelque chose d’original, parce que je trouve que Clo a très bien résumé : on écrit nos émotions, qu’elles soient négatives, destructrices ou positives ; on a peut être plus tendance à écrire le négatif, pour l’admettre...
    Enfin, ce n’est pas très clair, mais ce n’est pas très clair dans ma tete non plus si ca peut vous rassurer :D

  • Pourquoi faudrait il souffrir pour être prolixe ?
    Une grande joie, simplement un état d’âme ne suffit pas à faire ce que j’appellerai un bon écrivain.
    Un écrivain doit pouvoir écrire "La soupe aux choux" juste après avoir appris la mort d’un être cher.
    L’écriture parfois il est vrai est un bon moyen d’évacuer.. Mais partager ses propres souffrances, ses propres angoisses, n’est-ce pas déjà une marque d’égocentrisme ?
    Bien entendu je comprends que l’on puisse écrire pour "se faire du bien" et de ce fait il en ressort toujours quelque chose de beau car l’esprit semble exacerbé.
    Donc je retourne vraiment la question : Peut on écrire sans souffrir ? ;o)
    Perso je pense que oui...

  • La souffrance morale ou bien physique que l’on endure change notre perception du monde et des gens. Dans un premier temps, elle nous fragilise, dans un second temps, elle nous renforce lorsque nous avons réussi à surmonter l’épreuve.
    Ecrire notre douleur, la faire ainsi partager, nous aide à la comprendre, un peu à la relativiser parfois. De temps en temps, un lecteur qui ressent la même douleur peut se sentir moins seul...
    Mais il faut aussi écrire dans la joie et le bonheur, car l’écriture doit rester un plaisir et non une contrainte.

    Amicalement
    Freya

  • J’ai commencé à écrire voila sept ans dans une période de grande souffrance morale suite au décès de mon épouse ! Pendant plusieurs mois chaque page d’écriture a été tâchée de larmes et si la qualité littéraire n’était pas au rendez-vous (mais l’est-elle aujourd’hui ?) le fait d’écrire a au moins servi d’exutoire à ma détresse !
    Aujourd’hui j’écris dans une sérénité retrouvée des textes, je l’espère, de meilleure facture même si ce n’est pas à moi d’en juger !
    En conclusion la souffrance a été pour moi le facteur déclenchant de l’écriture mais n’aurais-je jamais écrit si la mort de ma femme n’avait pas bouleversé ma vie ? Je n’aurai jamais la réponse...mais ce qu’il y a de certain c’est qu’aujourd’hui écrire est devenu pour moi une seconde nature !
    JCJ

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