Les nuages s’effilochent au sein des ombres,
Laissant des reflets bleutés et verts en grand nombre
Sur le versant assis de la terre paisible,
Où chaque seconde appelle tous les possibles.
Quand le ciel offert au regard ouvre le temps
D’un moment de répit, le cœur fait le printemps
Pour accueillir les fleurs des rivages secrets
Habillant le silence et les chemins discrets.
Au fil du soleil crépusculaire, la pierre
Des falaises tendres et peut-être un peu fières
Joue à brandir ses charmes comme autant de monts
Veillant sur le souffle du vent et ses démons.
Je revois la tempête de l’hiver surpris
Par l’habitude de vivre sans le sursis,
Nous voyions les jours tomber au creux de l’heure,
Et dans l’abîme de nos plus noires humeurs.
Il y avait tant de grisaille puisée au soir,
Que le ciel n’avait plus la teinte de l’espoir,
Et le clair des arbres, végétant à l’abri
Ne pouvait que sourdre l’attente de l’esprit.