J’ai fait chanter l’airain au clocher du village
Mourir ce brave Harry dans le fond de sa cage,
J’ai conté mes amours, mes drames et ma rage
Les roses de Corfou et les mœurs d’un autre âge,
Réclamé pour Hassane des lunettes de vue
Et une vie décente pour les gosses des rues,
Chanté les goémoniers et l’homme à la charrue
Honni les usuriers et les drogues qui tuent,
Entraîné le lecteur des Hauts de Ibiza
Aux brousses africaines du Tchad au Burkina,
Raconté la Bretagne et ses coups de tabac
Pleuré Alexandra et fait parler les chats.
J’ai dénoncé les guerres, le pouvoir de l’argent,
L’injustice, la misère sur tous les Continents
Et la folie des hommes et les ruisseaux de sang
La détresse des femmes et la mort des enfants,
Découvert une maison baptisée l’Arlésienne
Ressuscité Molière, Monsieur de La Fontaine !
En écrivant ces textes, et quelqu’en soit le thème,
J’ai pesé chaque mot sans ménager ma peine
Car si j’ai fait sourire, même rire parfois,
Peut-être réfléchir, pleurer, pardonnez moi,
J’ai toujours respecté cette règle qui fait loi,
Partager sans jamais blesser qui que ce soit !
0ctobre 2007