Ecrire simplement les mots que j’aime
Comme une liste de rimes suprêmes
En haut d’un volcan de lettres jouées
Au cœur d’un théâtre apprivoisé
Me réconcilier avec la poésie
Le temps d’une lave versée pâlie
Dans la sage image d’une passion
Que mes couleurs allument d’invention
Comme un écho d’une autre île
L’improvisation de nos cœurs subtils
Nous ferait oublier que nous vivons
A l’heure de se dire sans façon
Mais comment rester naturellement
Ainsi réunis sur tous les versants
Quand chaque pas qu’une parole érige
Nous oblige dans l’instant qui se fige
Il faudrait tant de notes embellies
Pour que nos cœurs emballés en cris
Soient dans leur candeur d’être vrais et libres
Dans la beauté d’une marge à vivre
Il faudrait peut-être si peu de mots
Pour que raisonne notre clair dépôt
Sur la page lue à notre manière
Au fil d’une évidence de lumière
Car la connivence de notre plume
Comme une pensée bleue qui se consume
Nous lie chaque fois dans nos murmures
Dans les voix scellées de notre aventure
C’est ainsi que mes vers te parlent nus
Dans le réveil d’un parloir défendu
Qu’aucune barrière ne peut tenir
Quand l’essentiel est en vain de nous dire