Dans la douceur, dans la violence
Les sentiments en interdits
Posent les cœurs sur l’indécence
Agitant nos journées de pluie…
Avec des rêves on ajuste
Ce qu’il reste de notre vie
Et les espoirs nous tarabustent
Quand on croit saisir leurs dénis…
Lentement on ôte l’armure
On se met à nu et pourtant
Ce sont des mots qui nous rassurent
En forgeant nos âmes d’enfants…
Mais de cahots en maléfices
De féeries en magiciens
On fait alors le sacrifice
D’une vie que rien ne retient…
Et ainsi de jours en secondes,
D’heures en mois d’années toujours
On se fabrique un autre monde
Où l’on s’endort sans un amour…
Le temps pourra finir sa ronde
Quand les esprits auront trouvé
Cette infime trace qui tombe
De nos yeux qui ont tant pleuré…
Et je guérirais en silence
De la douleur de t’avoir cru
Mes pieds libres reprendront la danse
Pour qu’enfin je ne t’aime plus…
Extrait de "Fugitivement" publié aux éditions Edilivre.