Je suis née quelque part sur une étoile lointaine et tombée par hasard au cœur de vos cités.
J’ai tendu la main vers des inconnus qui m’ont ouvert leur âme. Au creux de leurs bras j’ai appris la tendresse. C’est par cet amour que je vis et grâce à lui je traverse votre monde de guerre et de tristesse surmontant les épreuves que la bêtise humaine dresse devant moi comme des remparts.
Vous m’avez enseigné à me battre comme une louve tigresse pour défendre ceux que mon cœur a choisi de chérir et je ne baisserai les armes qu’au crépuscule de mes jours.
Quand la nuit descend sur votre planète je m’éveille à la vie et le silence se pose sur moi pour guérir mes blessures.
Un chat sur les genoux et un chien contre moi, je reste des heures à scruter l’infini cherchant une lueur d’espoir. Je parle aux planètes de cette folie meurtrière qui pousse les hommes un peu plus vers le chaos chaque jour.
Je les vois disparaître peu à peu dans un gouffre insondable où la décadence, l’incompréhension et l’indifférence deviennent maîtresses de l’univers.
Je tremble souvent et je pleure beaucoup car la passion qui m’anime me dévore comme un feu au plein cœur de l’hiver et vos âmes brisées sont autant de plaies qui laissent sur ma peau marquée au fer rouge des cicatrices profondes .
Je sais qu’un jour je regagnerai ma terre perdue, petite poussière parmi tant d’autres et ceci mettra fin à cette question qui m’empêche de trouver le repos : que faisons nous ici bas ?